Publié il y a 2 ans - Mise à jour le 18.04.2022 - anthony-maurin - 3 min  - vu 2110 fois

ARLES EN FERIA Juan Leal triomphe et provoque une bronca

La sortie en triomphe de Juan Leal (Photo Anthony Maurin). - Anthony MAURIN

Le cinquième de Jandilla, meilleur toro de la tarde (Photo Anthony Maurin). • Anthony MAURIN

Dernier acte de cette feria arlésienne avec une corrida très attendue de Jandilla pour Joselito Adame (salut et oreille), Juan Leal (oreille et oreille) et El Rafi (oreille et vuelta).

Il n'y aura pas eu la folie d'une clôture mais cette corrida de Jandilla aura tout de même fait passer du bon temps à l'aficion en présence. Si les toros n'ont bizarrement pas été des plus passionnants, les maestros ont montré de belles choses et une certaine dose de competencia. Une bonne petite course pour refermer ce cycle pascal arlésien. C'est au cinquième toros qu'une belle bronca a fait monter la température des arènes.

Joselito Adame (Photo Anthony Maurin). • Anthony MAURIN

Joselito Adame, le Mexicain, revenait à Arles, là où il a pris son doctorat. D'ailleurs, El Rafi, Nîmois, a lui aussi pris son alternative dans ces arènes alors que l'Arlésien Juan Leal a pris la sienne à Nîmes. Quoi qu'il en soit, Joselito Adame est un bon chef de lidia, sérieux, appliqué et qui a une belle histoire dans ces arènes. Il saluera à l'issue de son premier duel de cogneur. Pas grand chose à faire de ce bicho qui balance la tête et qui se la joue caïd.

Joselito Adame (Photo Anthony Maurin). • Anthony MAURIN

Le Mexicain se rattrapera un tantinet au second essai. Face à un autre toro cogneur, Adame ne sort pas le grand jeu mais assure de quoi pétitionner. Et c'est le cas, le public demande ferment l'oreille et le mouchoir blanc tombe du palco. Un poil généreuse, cette récompense lui va sans doute droit au coeur. En tout cas, pas de chance pour lui au sorteo...

Juan Leal (Photo Anthony Maurin). • Anthony MAURIN

Juan Leal a l'habitude de se jouer la vie face à des cathédrales au clochers aiguisés. Pour sa première opposition, il lancera la course en y mettant le sel qui manquait jusqu'alors. Un début de faena comme il sait les faire, genoux plantés en terre et frémissements des tendidos. Le toro part de loin, Juan Leal l'embraque dans quelques séries et le tour est joué. Il faut dire que le toro se prête au jeu et galope comme un beau lapin de Pâques, les cornes en plus. Une belle petite oreille tout à fait méritée.

Juan Leal (Photo Anthony Maurin). • Anthony MAURIN

La course a pris du relief sur le cinquième de la tarde. Encore une fois Juan Leal use la taleguilla avec ses genoux au sol mais le public adore... L'Arlésien a montré qu'il avait les crocs, les étagères le soutiennent et l'encouragent. Une tauromachie variée, un sentiment de plénitude pour le maestro qui s'abandonne sur une paire de séries mais garde le sérieux qu'un maestro doit conserver. Il sort l'épée, s'escampe sur le râble du toro et coupe une oreille. La pétition pour la seconde est forte du côté du public mais le palco ne bouge pas, bien. Une belle bronza mais une décision mûrie et justifiée. Une oreille mais deux vueltas pour Juan Leal qui fête comme il peut sa future sortie en triomphe..

El Rafi (Photo Anthony Maurin). • Anthony MAURIN

Finissons par El Rafi. Le plus jeune en âge et en expérience. Le public l'aime et attend beaucoup de lui. Les Gardois qui avaient fait le déplacement ne l'ont pas regretté car le jeune s'est montré à la hauteur de la course. Il coupe même une oreille à son premier adversaire après une faena plus sympathique pour les yeux. El Rafi allie douceur et fermeté, se place bien et voit les qualités du toro. Il s'en sert car le cornu a du fond et met la tête sans mauvais geste.

El Rafi (Photo Anthony Maurin). • Anthony MAURIN

Sur son dernier, l'ultime de cette course ainsi que de la feria de Pâques édition 2022, EL Rafi se montrera également à son aise avec cet encaste. Même se ces toros de luxe n'ont pas donné entièrement satisfaction ce soir, El Rafi s'en sort avec les honneurs et n'a pas démérité. Bien au contraire, y compris aux aciers, ce qui lui faisait défaut. Pas d'oreille mais une belle vuelta après un duel éprouvant et compliqué. Le Jandilla demandait les papiers et il fallait être armé pour lui soutirer les passes.

Cette feria s'achève, nous reviendrons demain à 7h sur ce week-end taurin dans les arènes.

Anthony Maurin

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