À Beauvoisin, le dernier conseil municipal a été le théâtre d'une situation pour le moins inhabituelle. La majorité municipale a "fait grève" et lu une lettre de défiance à l'égard du maire. Réaction immédiate du collectif Beauvoisin 2020 qui s'insurge contre… l'insurrection. Bref, rien ne va plus à la mairie de Beauvoisin.

Treize des 26 conseillers municipaux de Beauvoisin se sont abstenus de conseil et ont justifié leur décision par la lecture d'une lettre de défiance adressée leur premier édile, Guy Schramm. Une fronde qui ne vient pas de l'opposition mais bien de la majorité, qui égraine une liste de griefs accablant le maire et son directeur général des services.

En substance, les élus critiquent le "mode de gouvernance" du maire. Tout y passe :  "mauvaise gestion du personnel, incapacité à déléguer, manque de ligne politique et de directives claires, manque de mobilisation sur des sujets comme l'école, décision unilatérales…" Exemples à l'appui donc et la liste est longue. Une équipe d'adjoints qui se dit "épuisée" et "perturbée" et qui attend "des améliorations et des propositions concrètes pour se positionner".

Une situation qui n'a pas tardé à faire réagir le collectif Beauvoisin 2020, qui a rédigé un communiqué envoyé à la presse. Pas de prise de parti pour le collectif qui lui s'insurge contre "une équipe qui se déchire en prévision des futures élections municipales et rejette ses responsabilité collectives sur le maire et sa DGS". Le collectif dénonce, "une gestion collégiale d’apparence qui aujourd’hui vole en éclat" mais surtout, une équipe qui n’assume plus ses erreurs de gestion et se servirait donc du maire et de son directeur général des services comme "fusible". En résumé, pour le collectif c'est bien toute l'équipe qui est responsable d'une situation "dégradée" qui préconise de "remettre de l'humain au cœur des priorités de Beauvoisin".

Une crise à laquelle, le maire, n'a pas réagit malgré nos sollicitations. Reste à savoir quelles solutions vont être trouvées pour débloquer la situation.

Véronique Palomar-Camplan