ÇA RESTE ENTRE NOUS Les indiscrétions de la semaine
De la farce à la force. Depuis un mois, il n’a rien lâché Denis Bouad, sur le dossier des mineurs isolés. Le président du conseil départemental a choisi de rester ferme sur ses positions et s’est fâché tout rouge. Il est même parti prendre une leçon de piano au lieu d’aller à Paris défendre le dossier ANRU 2 de la Ville et l’Agglo en mesure de représailles. Et au final, malgré sa majorité relative, malgré ce dossier périlleux à quelques mois des échéances électorales qui changent les règles du jeu sur la position politique de la Droite et du Centre, le socialiste a réussi à convaincre. Et c’est une victoire désormais à porter à son crédit. Comme celle de son mandat à la tête du Département. Élu par opportunité après la défaite de son prédécesseur Jean Denat en 2015 aux Départementales, Denis Bouad a pris les rênes de la collectivité avec la volonté de conduire une politique sociale et à la fois réaliste face aux enjeux de pauvreté du Gard et la baisse des dotations de l’État. Pragmatique mais surtout malin, il est parvenu en quelques années à faire baisser les frais de fonctionnement de la collectivité, à épargner davantage et à investir intelligemment pour l’avenir. En témoigne la construction du nouveau bâtiment tout en jean face aux 7 Collines sur le périphérique nîmois qui accueillera 500 agents très bientôt. Et qui permettra, à terme, des économies significatives sur les baux en location depuis des années. Socialement, il est à l’origine du projet de mutualisation des services internes et externes au Département en lieu et place de l’ancien collège Diderot. Une démarche pertinente et novatrice soulignée jusque dans les ministères parisiens. Dans le même temps, il a négocié quelques jolis coups comme la venue du Tour de France au Pont-du-Gard cet été et en 2020 au Mont-Aigoual. Et a convaincu de nombreuses entités publiques et privées de s’unir pour favoriser le tourisme local. Est-ce que Denis Bouad va s’arrêter en si bon chemin ? Pas sûr. Poussé par son camp à s’investir personnellement dans les municipales nîmoises, il a préféré s’abstenir. D’abord pour poursuivre sa mission à la tête du Département jusqu’en 2021 afin de garantir aux plus modestes le matelas social nécessaire à leur survie. Mais aussi pour mieux préparer son avenir. On lui prête des envies sénatoriales, d'aucuns l'imaginent à la tête d’un secrétariat d’État et, pourquoi pas, conseiller politique du Président Macron. Denis Bouad laisse parler et s’en amuse en coulisse. L’animal politique que tout le monde prend pour un farceur mène bien son affaire. Derrière ses rires joviaux et sa bonhomie, il a bien l’intention de conserver son fauteuil au 5e étage du Département. Pour cela, il va mettre en route la machine à gagner à partir d’avril prochain. Les résultats des Municipales devraient lui donner quelques indications sur les chances de la Gauche de l'emporter en 2021 mais pas forcément sur le résultat final. Le socialiste reste toutefois confiant : personne dans le Gard n’est en mesure aujourd’hui de le défier.
Thierry Procida sur la liste du maire de Nîmes ? Cette semaine, le collaborateur de Thierry Procida, conseiller municipal et départemental centriste, a été aperçu en train de déjeuner avec le chef de cabinet de la ville de Nîmes, Teddy Maurel. À Droite, le maire sortant Les Républicains, Jean-Paul Fournier, ne serait pas contre le fait de récupérer le populaire Procida. Surtout qu’en ce moment, il y a de l’eau dans le gaz entre lui et Yvan Lachaud, président centriste de Nîmes métropole et candidat déclaré aux municipales nîmoises. Lors de l’inauguration de la permanence de campagne de ce dernier, Thierry Procida n’était ni présent, ni excusé… Une absence remarquée. Toutefois, le centriste réserve encore sa décision qui devrait tomber à la fin du mois de novembre.
Le Modem fait retarder la décision de LREM pour Nîmes. Alain Richard fait des commentaires à Objectif Gard. Dans l'un de nos derniers échanges il y a quelques jours, le sénateur, co-président de la Commission d'investiture présidentielle, nous confirme que le choix concernant Nîmes sera tranché "sans doute fin du mois de novembre." Selon nos informations, il semblerait que le retard nîmois soit principalement causé par la négociation avec le partenaire des macronistes, le Modem de François Bayrou. Ce dernier est en négociation avec le parti présidentiel sur la stratégie à adopter pour plusieurs villes de France, dont Nîmes. Tant que l'ensemble des enjeux locaux ne sont pas tranchés, il ne sortira rien pour Nîmes. Si d'aventure les négociations globales devaient capoter ? À ce moment-là, La République en marche pourra décider seule et investir librement David Tebib à Nîmes.
Aéroport : le débat va décoller. Enfin ! Les élus vont pouvoir prendre connaissance des observations définitives de la Chambre régionale des comptes concernant la gestion de l’aéroport, sous l’ère Fournier. Selon nos informations, le rapport sera officiellement présenté aux membres du Syndicat mixte de l’aéroport, le jeudi 25 novembre. Comme la loi l’exige, les élus représentant les deux seules collectivités qui financent, à savoir Nîmes métropole et le Département du Gard, prendront acte des conclusions des magistrats. On imagine que les débats seront animés. C’est une heure plus tard, lors d’un comité de pilotage promis par Yvan Lachaud aux élus de tous les groupes politiques de l’Agglo, que les débats pourraient s'enflammer. Avant un crash final ?
Christian Bastid, chiche ! L’élu communiste de la ville de Nîmes et du conseil départemental était en forme cette semaine. En conseil communautaire, Christian Bastid a d’abord rappelé au président Lachaud - qui l'avait éludée -, la participation non négligeable du Département au projet de la rénovation urbaine à Nîmes. Mais ce n’était rien à côté de la polémique affaire de la troisième voie entre la gare de Nîmes centre et la nouvelle gare Nîmes-Pont du Gard. Assurant y être favorable, Yvan Lachaud dit défendre bec et ongles le projet. Sceptique, le communiste l’a pris au mot : « Ah bon, vous êtes pour ? Alors engagez-vous ! » Christian Bastid, le nouveau Stéphane Hessel du Gard ?
Tortajada, le retour. Coucou le revoilà. Stéphane Tortajada, l’ancien patron de la fédération socialiste du Gard, à l’époque pas si lointaine où le PS avait pignon sur rue, refait surface. Non pas sur le terrain politique cette fois, bien qu’il ait su garder quelques entrées au sein de La République en marche, mais au plan professionnel. Voilà qu’il est annoncé du côté de l’Actiparc de Bouillargues, où il aimerait bien installer un centre de formation pour agents de sécurité. Présenté depuis quelques mois, ce projet aurait eu les faveurs du maire, Maurice Gaillard, qui a enfin donné sa bénédiction. Une fois installé, gageons que Stéphane Tortajada n’aura pas de mal à manager un centre de formation de ce style. Quand on a géré les socialistes et leurs différents courants plus rien ne peut vous arriver…
Le maître de l'intelligence artificielle prochainement à Alès. Le docteur Luc Julia, co-créateur du service Siri sur les appareils Apple et désormais vice-président de l’innovation chez Samsung débarque à Alès le 25 mars prochain, selon nos informations. Il animera une conférence sur l’intelligence artificielle. Il faut dire que le docteur Luc Julia est un expert de l’interface homme-machine. Des dispositifs qui seront au coeur des interactions dans un futur très proche avec le développement notamment de la 5G. Il aura l'occasion d'en parler longuement au public gardois. Ce sera aussi l'occasion pour lui de présenter son livre L’intelligence artificielle n’existe pas, paru aux éditions First.
L'extrême-Droite réunie à Bellegarde. Dans le cadre de la préparation du scrutin des 15 et 22 mars, le Rassemblement national s'est fixé comme objectif de s'emparer de la communauté de communes Beaucaire Terre d'Argence. Un nouvel objectif, six ans après avoir raflé la plus grande commune du territoire, Beaucaire. Pour ce faire, le RN compte mettre des candidats partout. Le 21 novembre à Bellegarde, les "frontistes" se rassembleront pour affûter leur stratégie.
Mais qui est Patrick Barre ? Les échanges sur Facebook sont souvent croustillants. La tension monte, les remarques fusent et les vérités sortent. L'occasion de dévoiler quelques fois les avatars, légion chez les politicards. C'est en tout cas ce que vous avons constaté ces dernières heures dans un échange houleux entre un certain Jean-Pierre et le fameux Patrick Barre. Le premier reprochant au second de ne pas dévoiler sa véritable identité. Jean-Pierre : "Patrick Barre tu m écœuré pourquoi tu ne mets ton vrai nom Marzo" (sic). Et Patrick Barre de répondre : "tu te trompes marzo c’est pas moi hihihi." Gerardo Marzo pour ceux qui n'auraient pas suivi est un proche de Jean-Paul Fournier. "Sa canne" pour les mauvaises langues. "Son précieux ami", pour l'entourage du maire.
La rédaction