COSTIÈRES La traque du loup renforcée
Après la mort de 22 bêtes rien que pour le début de l'année 2019 : la colère des éleveurs, surtout ovins, était forte face à la présence d'un loup sur le plateau des Costières. Au sortir d'une réunion avec eux, le préfet, Didier Lauga, a présuré des mesures renforcées.
"Au-delà de la population agricole, les gens commencent à s'inquiéter", confie Didier Lauga. Le nombre de victimes de ce loup solitaire sur le plateau des Costières (Générac, Beauvoisin, Saint-Gilles...) a dépassé les 70 entre 2018 et 2019. Le représentant de l'État avait demandé aux éleveurs de se munir de barrières électriques et de chiens Patou mais ces mesures n'ont pas été visiblement efficaces. Ce dernier a donc décidé de durcir le ton, sans rentrer, "dans une guerre du loup". Une traque nouvelle pour le Gard puisque d'habitude les attaques de loup s'effectuent en meute et dans des secteurs isolés où seuls les troupeaux résident.
Depuis ce vendredi 17 mai et jusqu'au 1er juin, 11 louvetiers vont intervenir principalement chez l'éleveur qui a subi le plus de dégâts sur Générac et bénéficieront de davantage de matériel (lampe torches, caméra thermique). Ces derniers sont des chasseurs bénévoles. Les éleveurs qui en ont fait la demande ont l'autorisation de procéder à des tirs de défense. Mais la mesure la plus importante est la venue du 3 au 6 juin de la Brigade Loup. Ces agents sont mandatés par l'État et sillonnent tout le territoire français. Ils seront soutenus par les louvetiers qui vont passer à huit interventions par mois, début juin. Leur effectif devrait rapidement évoluer avec 16 louvetiers prévus pour 2020. Le loup est une espèce protégé mais le quota national est de 43 tués par an. Au 10 mai, on en est à 24 spécimens.
Un renforcement des mesures qui satisfait les éleveurs présents ce matin, lesquels espèrent donc que ce loup sera rapidement abattu.
Plus d'informations à suivre
Retrouvez en vidéo l'explication des mesures avec le préfet Didier Lauga :