ÉDITORIAL Né pour faire la fête !
On est né pour faire la fête. À Nîmes plus qu'ailleurs probablement. Même avec un peu de chauvinisme, reconnaissons qu'ici, la Feria, c'est quelque chose. Cette fête que beaucoup nous envient ! D'ailleurs, il suffit de discuter avec des amis à l'autre bout du pays pour obtenir systématiquement la même réponse : "Nîmes, ses arènes et la Feria bien sûr". Et cette année, pour les 70 ans de l'évènement, la Ville, l'empresa des arènes, Simon Casas, et les différents organisateurs, commerçants et restaurateurs ont mis les petits plats dans les grands. Le soleil aussi y a mis du sien. Le cagnard devrait taper fort avec des températures qui devraient dépasser les 30 degrés au coeur du week-end. Tout est donc réuni pour une fiesta réussie. On va même tourner les serviettes dimanche soir, c'est dire ! Avec Patrick Sébastien lui-même en concert. Après deux années de disette et des ferias qui ne ressemblaient à rien, promettant uniquement de danser assis sur sa chaise, cette fois-ci on va pouvoir remuer son popotin les uns à côtés des autres, sur le Boulevard Victor Hugo qui s'annonce déjà noir de monde. Assister aussi sans masque aux corridas. En plein air, franchement, c'est un moindre mal. Ce soir soir, la Pégoulade fêtera le cinéma et devrait proposer des tableaux majestueux. Vendredi à 22 heures, la corrida portugaise offrira aussi une alternative à ceux qui veulent découvrir un spectacle taurin en famille. De nombreux évènements sont au programme de ces six jours de fête. Enfin, chaque soir jusqu'au dimanche soir, tout le monde pourra s'enivrer jusqu'au bout de la nuit sur des sons endiablés. Avec modération. Alors oui bien sûr, on ne promet pas un mardi matin en grande forme. Ni mercredi, ni jeudi prochain. Il est évident qu'une bonne partie des Festaïres seront facilement reconnaissables, accrochés à une table, lunette de soleil sur le nez en train de boire le dixième café de la matinée. Mais bon, la Feria ce n'est que deux fois par an !
Abdel Samari