Publié il y a 7 ans - Mise à jour le 25.09.2017 - veronique-palomar - 4 min  - vu 304 fois

FAIT DU JOUR Philippe Berta en visite à la Banque Alimentaire du Gard

(Photo Véronique Palomar

(Photo Véronique Palomar)

La banque alimentaire du Gard est un entrepôt de 700 m2 avec des étagères, des palettes, des chambres frigorifiques, deux en froid positif (frigo) et deux en froid négatif (congélateur), des tables, un bureau et une salle de réunion avec des planning sur les murs.

Toute la journée, une noria de camionnettes et de camions vient charger et décharger. Il y a les denrées  qui arrivent et celles qui repartent. Celles qui arrivent, proviennent en majorité des grandes et moyennes surfaces du département. Elles sont propres à la consommation mais ne sont plus commercialisables. Il y a aussi des denrées qui proviennent du Fond Européen, des dons de mécènes, de sociétés agro-alimentaires du Gard comme Perrier, Haribo et Saint-Mamet…, de producteurs gardois, des dons de particuliers …

Les supermarchés sont collectés tous les jours. Les associations se fournissent selon un planning établi : horaires et contenu des livraisons. Chaque livraison tient compte des particularités et des besoins de chaque association. Elles sont entre 15 et 17 à venir en moyenne chaque jour. "Par exemple, illustre la vice-présidente Anne-Marie Capuis Combes (qui est aussi, "responsable précarité " à l'Ordre de Malte), nous travaillons avec le Samu Social d'Alès et de Nîmes. À Alès, ils cuisinent, nous fournissons des produits frais, à Nîmes ce n'est pas le cas, alors nous privilégions tout ce qui est prêt à manger." Et il en va de même pour tous les autres.

40 bénévoles et quatre salariés permanents

Lili et Brigitte trient les légumes pour un rendu appétissant "La vue c'est important", affirme Lili (Photo Véronique Palomar)

Une telle logistique demande du monde et du matériel. Il faut récolter les denrées, les ranger, préparer les plannings, les commandes pour les livraisons et aussi trier les arrivages. Aujourd'hui, ce sont Lili et Brigitte qui s'y collent. Elles trient des légumes sur une table et préparent de belles canettes appétissantes. "Je suis devenue bénévole à la Banque Alimentaire parce qu'avant j'étais dans la restauration mais à mon âge personne ne veut plus de moi, alors je me rends utile et en plus ça me permet de ne pas de désocialiser". Même motivation pour Brigitte, qui fut secrétaire, maraîchère et agricultrice. Des sommes d'expériences utiles pour remplir au mieux leurs missions quotidiennes et une bonne humeur à toute épreuve. Les bénévoles, il en faut tout le temps. Cet été la banque Alimentaire du Gard a mené un recrutement via Internet pour renforcer ses effectifs.

Qui sont les bénéficiaires ?

Pour bénéficier des dons de la Banque Alimentaire via une association, il faut pouvoir justifier d'un revenu au-dessous de 8 euros par jour (il est question de monter ce plafond à 9 euros). La triste réalité nous force à constater que les bénéficiaires sont en augmentation chaque année… En ville bien-sûr mais aussi en milieu rural et dans les petites municipalités."Sur mon secteur, précise Anne-Marie Capuis-Combes, c'est Redessan qui est le plus touché… Rodilhan aussi, et d'ajouter dans un soupir et ce ne sont pas les seuls…" 

Où l'on reparle de contrats aidés…

Il faudrait aussi envisager l'embauche d'un contrat aidé dans quelques mois pour palier à un départ à la retraite. Une question à laquelle Philippe Berta est particulièrement sensible. "Je ne suis pas en Marche, je suis Modem, précise le député en avant-propos, "Je garde donc une certaine liberté et je pense que certains contrats aidés sont essentiels, dans l'éducation bien-sûr mais aussi dans le milieu associatif. Il faut créer un statut de l'emploi associatif, c'est ce que nous comptons définir et défendre au Parlement le 30 novembre prochain", promet Philippe Berta. Puisque l'on en vient aux besoins, le plus urgent pour Jean-Luc Benoît serait de trouver un local plus grand. "Il nous faudrait au moins 1200 m2 pour stocker les denrées convenablement et être plus à l'aise pour le tri", plaide-t-il. "Vous voyez beaucoup d'entreprises et d'industriels, peut-être que l'un d'entre eux aurait un local qui nous conviendrait ?". Philippe Berta, promet qu'il gardera l'information dans un coin de sa tête. Le député n'a fait aucune promesse mais a pris connaissance du dossier et des besoins et des besoins de l'association.

Véronique Palomar

veronique.palomar@objectifgard.com

Comment aider la Banque alimentaire du Gard ?

Par vos dons financiers : Que vous soyez un particulier ou une entreprise la banque alimentaire a besoin de vos dons pour assurer le bon fonctionnement de son association : frais de personnel, carburant, camions frigorifiques.

Pour vos dons en nature :

Vous êtes distributeur, industriel de l'agroalimentaire, grossiste ou producteur de fruits et légumes,  la Banque Alimentaire du Gard collecte gratuitement les denrées  que vous pouvez mettre à sa disposition. Par principe, elle n'achète ni ne revend aucune denrée. Elle a surtout besoin de produits frais et de saison de manière régulière.

Vous êtes un particulier, chaque année, une grande collecte nationale des denrées non périssables est organisées les derniers vendredi et samedi du mois de novembre. Cette année ce seront les 24 et 25 novembre. vous retrouverez cette collecte à la sortie des supermarchés. À cette occasion, un millier de bénévoles sont mobilisés pour recueillir vos dons.

En donnant de votre temps : La Banque Alimentaire du Gard est gérée et animée par plus de 40 bénévoles. Par leur engagement, ils contribuent à gérer plus durablement les ressources alimentaires de notre planète, à éviter le gaspillage  et à développer l'entraide et la solidarité au sein du département de Gard. Vous pouvez les rejoindre.

Véronique Palomar

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