Le grand patron de La République en Marche était dans le Gard, ce jeudi soir. L'objectif : mobiliser les troupes à l'approche de l'élection Présidentielle. Si aujourd'hui le mouvement revendique 4 067 adhérents, ces derniers sont moins mobilisés qu'en 2017. 

Ce jeudi soir au Novotel Atria régnait une ambiance de campagne électorale. Le grand patron de La République en Marche dans le Gard, Stanislas Guerini, était en visite pour rencontrer des adhérents En Marche. Âgé de 39 ans, le député de Paris a défendu le bilan d’Emmanuel Macron, toujours non-déclaré dans la course à la Présidentielle 2022. Pourtant, le président enchaine les déplacements aux quatre coins de la France, annonçant de grands plans pour la justice, la sécurité, ou encore le nucléaire.

Ces plans de plusieurs milliards d’euros vont au-delà de son quinquennat. « Si faire campagne c’est continuer à investir dans le pays… N’en déplaise aux grincheux, nous agirons jusqu’au dernier quart d’heure », a réagit Stanislas Guerini. Comme ses prédécesseurs, Emmanuel Macron entend profiter le plus longtemps possible de sa stature présidentielle. D’autant que la présidence de l’Union européenne, en 2022, devrait muscler sa stature internationale. Quand est-ce qu'il se déclarera candidat ? En 2012, le président Nicolas Sarkozy avait annoncé sa candidature en février sur le plateau de TF1.

En attendant, Stanislas Guerini accompagné, hier soir, des deux co-référents du Gard, Jérome Talon et Valérie Rouverand, ainsi que des députés Françoise Dumas et Philippe Berta, ont fait campagne pour lui. Après avoir lancé une opération de tractage sur le bilan du quinquennat, la présence de Stanislas Guerini vise à remobiliser les troupes : « il nous faut retrouver le chemin du porte-à-porte pour écouter nos concitoyens sur ce qui a marché et qui n’a peut-être pas marché ».  

Le référent gardois, Jérome Talon, a expliqué que « si les chiffres d’adhésion sont bons, la présence est mitigée sur le terrain ». S’agit-il, là aussi, d’une mutation de la vie politique française ou les militants sont-ils échaudés par la contestation des gilets jaunes ainsi que celle des anti-pass sanitaire ? Dans cette ambiance de pré-campagne électorale, Emmanuel Macron est pour l’heure en tête des intentions de vote. Reste toutefois que beaucoup de Français ne savent pas encore pour qui ils vont voter. 

Coralie Mollaret

coralie.mollaret@objectifgard.com