Publié il y a 2 ans -
Mise à jour le 03.04.2022 - anthony-maurin - 3 min - vu 844 fois
FAIT DU SOIR Retour en images sur le Printemps de l'Aficion à Nîmes
Malgré le froid hivernal qui s'est glissé dans cette édition pourtant printanière, tout s'est bien passé dans les arènes de Nîmes. Le public curieux, néophyte, averti et confirmé s'est régalé au Printemps de l'Aficion.
Dès le samedi matin, les ateliers ont pris place au coeur des arènes, sur le sable de la piste de l'amphithéâtre nîmois. Pourquoi ? Les ateliers devaient servir à initier les publics en demande quant aux traditions taurines locales. D'un coté, la course camarguaise, de l'autre la tauromachie espagnole. Les jeunes du centre social du Chemin-Bas-d'Avignon sont même venus se tester à l'une ou l'autre de ces activités.
Même sous un froid venteux, les sourires étaient clairement affichés. En piste, pas que des enfants ! Des adultes sont, eux aussi, passés par la case apprentissage, mais certains ont regretté quelques manques. "J'aurais aimé voir le toril, l'infirmerie, la chapelle... Ce que l'on pouvait voir par le passé et qui n'est plus visible aujourd'hui. C'est bien dommage parce que ça agrémentait la journée et au moins on aurait été abrité du vent !", lâche Sophie qui a suivi l'envie de son fils Victor.
Marie-Hélène découvre quant à elle les tauromachies proposées, même si elle connaît mieux la camarguaise que l'espagnole. "Je vois le visage de mes enfants et je peux vous dire qu'ils sont heureux d'être là même s'ils ont froid... Ils courent, ils apprennent des choses que l'on a du mal à leur expliquer car on ne connaît pas les détails et les règlements officiels. Les gens sont gentils et accessibles, on peut utiliser les capes, voir comment les entraînements de déroulent, on comprend mieux la tauromachie. Un de mes fils hésite encore entre toros et taureaux !" C'est à cela que sert le Printemps de l'Aficion.
Le samedi après-midi avait lieu une course composée de six jeunes taureaux emboulés de la manade Fabre-Mailhan pour une pré-sélection des écoles de raseurs de la FFCC avec notamment les pensionnaires de l'école de Bouillargues. Les jeunes en blancs ont tenu leur rang et le vent, pourtant à décorner des boeufs, n'a pas été un handicap face aux taureaux. Pour le public, par contre, ce fut une autre histoire ! Température ressentie au moment de la capelado : 4°C... Glagla. Au lieu des traditionnelles anisettes emplies de glaçons que les gradins boivent lors de l'entracte, c'était le petit noir bien chaud qui avait le plus d'afeciounas.
Ce dimanche, en matinée, avait lieu une classe pratique devant quatre exemplaires de chez Barcelo. En piste, tous les élèves du Centre français de tauromachie de Christian Lesur, soit une quinzaine d'apprentis, ont pu sortir afin de se frotter au bétail et connaître leurs limites.
Parmi les plus expérimentés, c'est Clément Hargous qui a pris les devants. Manuel Fuentes puis Mathieu Durand y sont allés de bon coeur. Sur le deuxième, Rafael Ponce de Leon est sorti en premier devant Gauthier Dombry, Clovis Germain. Valentin a paré le troisième becerro mais, lors des quatre oppositions, tous les jeunes qui se sentaient de sortir ont pu donner quelques capotazos ou muletazos à un bétail collaborateur et sans vices, idéal pour ce genre d'entraînement.
Le cartel de la novillada sans picadors était composé du Nîmois Nino Julian, de l'Arlésien Fabien Castellani et du jeune venu du sud-ouest, Jean Larroquette, Juanito. Face à eux, un lot mixte des ganaderias de Barcelo et de Bernard Taurelle. Seul Nino Julian, sur son second, fera la vuelta. Le prix Nimeño II, en jeu, n'a pas été remis car les aciers ont largement fait défaut aux trois apprentis toreros.