FAIT DU SOIR Théo Valls (ex-Nîmes Olympique) : « À la fin, on se retrouvera tous à Nîmes »
Après six saisons en équipe première du Nîmes Olympique, le milieu de terrain s’est engagé, cet été, pour trois ans avec le Servette de Genève, actuellement deuxième du championnat suisse. L’ancien Crocodile s’épanouit dans sa nouvelle vie et ne regrette pas son choix. Pour autant, il n’oublie pas ses copains nîmois.
Objectif Gard : Comment se passent vos premiers mois à Genève ?
Théo Valls : Je prends beaucoup de plaisir dans cette équipe et je suis en confiance. J’ai été super bien accueilli. J’ai signé un contrat de trois ans, c’est important quand on a une famille.
Le cadre de vie est-il agréable dans votre nouvelle ville ?
J’avais peur que le soleil nous manque, mais ça va on en a eu pas mal. Il y a eu quand même des périodes de froid dont je n’avais pas l’habitude. Les gens sont supers accueillants et la ville est propre. Je suis vraiment tranquille et pour une famille c’est top.
« Quand on est aimé et qu’il y a de la reconnaissance c’est plus facile d’être performant »
Le Servette est actuellement deuxième du championnat, tout va bien pour votre équipe.
Pour l’instant ça va bien, c’est un championnat très serré et on peut se vite se retrouver en haut ou en bas. C’est aussi très homogène car des mal classés arrivent à battre les équipes du haut du classement. Il ne faut pas s’emballer, ça peut aller vite et il faut continuer à travailler. On joue bien au ballon, on n’hésite pas à ressortir de derrière. Le club et le coach me donnent beaucoup de confiance. Je me sens bien et épanoui. Quand on est aimé et qu’il y a de la reconnaissance c’est plus facile d’être performant.
Quel est l’objectif sportif ?
Jouer une place européenne, comme la saison dernière et l’important c’est de maintenir l’équipe en Super League (l’équivalent de la Ligue 1 française).
Quel est le niveau du championnat suisse ?
C’est vrai qu’en France on ne regarde pas trop le football suisse et c’est pareil dans l’autre sens. Ici, ça se rapproche de la Bundesliga, sans comparaison, mais le style lui ressemble. C’est un jeu de transition qui se joue dans la verticalité. Young Boys Berne est l’équipe qui domine, mais derrière il y a de quoi faire.
Commencez-vous à avoir une certaine notoriété à Genève ?
Un petit peu, mais ce n’est pas la même ferveur qu’à Nîmes qui est une ville de foot. À Genève, il y a des grandes entreprises, des grands hôtels et il y a beaucoup d’étrangers. À Nîmes, il y a des gens du cru qui te reconnaissent plus facilement.
« Partir était une décision que j’avais réfléchi depuis plusieurs mois »
Contre qui jouez-vous désormais des derbys ?
Il y a Sion et Lausanne. On sait très bien que sans le public ça n’a pas la même saveur. C’est comme Nîmes – Montpellier, ce n’est pas pareil dans un stade vide, c’est moins attrayant.
Justement, allez-vous suivre Nîmes – Montpellier ce dimanche ?
Si je peux je vais regarder le match et j’espère que Nîmes va gagner une nouvelle fois.
Couper le cordon avec Nîmes n’a pas été trop difficile ?
Non, partir était une décision que j’avais réfléchi depuis plusieurs mois. J’ai pensé à ma famille et à ma carrière. Ça s’est fait naturellement.
« Pour mes amis et les supporters, j’espère que Nîmes va se maintenir »
Regrettez-vous de ne pas être parti plus tôt ?
Non, même si je sens que ça aurait été bien pour mon développement. Mais je me dis que ça m’a permis de jouer en Ligue 1 et de vivre des belles choses.
Quel regard portez-vous sur vos années nîmoises ?
Que des bons souvenirs ! On a fait remonter le club en Ligue 1, c’est bien pour la ville et je pense y avoir vraiment participé. J’ai encore des superbes amitiés et je suis très fier de ça. La montée en L1 et les célébrations en ville resteront gravées. Pour mes amis et les supporters, j’espère que Nîmes Olympique va se maintenir à ce niveau.
Vous avez gardé des contacts avec des Crocodiles ?
Avec Gaétan, Renaud et Anthony (NDLR : Paquiez, Ripart et Briançon), on s’appelle chaque semaine et après les matches. Il y aussi Antonin (NDLR : Bobichon) qui est comme mon meilleur ami. J’ai gardé des contacts avec Teji et Paul (NDLR : Savanier et Bernardoni). On a vécu des moments forts ensemble. Aujourd’hui on prend des chemins différents, mais à la fin on se retrouvera tous à Nîmes.
Propos recueillis par Norman Jardin
(Photo : Alexandre Chac – Servette FC)