Publié il y a 2 ans - Mise à jour le 09.09.2022 - boris-de-la-cruz - 2 min  - vu 12477 fois

GARD L'autre conflit judiciaire local de Claude Atcher avec ses voisins

Actuellement jugé au tribunal de Paris avec Bernard Laporte, l'ancien troisième ligne a été suspendu la semaine dernière de ses fonctions de directeur de l'organisation de la coupe du monde.
Photo via MaxPPP - PHOTOPQR/LE MIDI LIBRE/MAXPPP

Il comparaît depuis mercredi 7 septembre sur le banc des prévenus du tribunal correctionnel de Paris. Claude Atcher, 66 ans, s’est assis aux côtés de Bernard Laporte, Claude Simon ou encore le chef d’entreprise de Montpellier Mohed Altrad dans une affaire de favoritisme présumé dans l'univers du rugby.

Jadis rugbyman, Claude Atcher a porté à plusieurs reprises le maillot tricolore. Il était jusqu’à sa mise à pied du 2 septembre, le directeur général de l’organisation du Mondial 2023 de rugby. À un an de cet événement, le groupement d’intérêt public France 2023 a décidé la semaine dernière la suspension de cet homme fort de l’Ovalie suite à des soupçons de gestion des salariés par la terreur. La ministre des Sports avait souhaité au préalable saisir le comité d’éthique du GIP France 2023 et l’inspection du travail pour voir si les rumeurs étaient fondées. La décision de le suspendre intervient dans cette ambiance délétère. Une nouvelle épine dans la vie de Claude Atcher.

Des procédures à répétition

Dans le Gard, les tracas de l’ancien international de rugby ne surprennent pas. Il a la jouissance d'une maison à Générac, aux portes de Nîmes, et on ne peut pas dire que l’impétueux troisième ligne compte beaucoup d’amis dans la cité. Si dans nos contrées, il est montré du doigt c’est à cause de l’assignation qu’il a lancée à partir de 2012 contre ses voisins les plus proches. Des procédures qu’il a depuis perdues. Un simple problème de droit de passage sur les terres du voisin qu’il a décidé d’envoyer au tribunal a mis définitivement en berne l’aura de l’ex-international. D’autant que la cour d’appel de Nîmes, puis la Cour de cassation ont tranché en faveur des voisins. Atcher a pris un plaquage judiciaire qu’il n’a pas admis... « Il a joué, rejoué et re-rejoué, mais il a perdu et n’a pas accepté les décisions de justice. Il a fallu aller saisir ses joujoux pour qu’il daigne enfin respecter ces décisions. Sur le plan civil dans le Gard, il a pris un carton rouge », tacle maître Ludovic Para, avocat des voisins attaqués.

En septembre 2021 donc, se sentant coincé il a fini par faire un chèque pour s’acquitter de la procédure et ne pas perdre le jukebox, le billard américain et le flipper qu’il possédait et qui venaient d’être saisie de façon conservatoire par un huissier. Depuis, la maison d’Atcher est passée entre de bonnes mains, celles de proches par le biais d’une SCI. Et comme par hasard vous devinez quoi ? De nouvelles procédures ont visé les mêmes voisins. Des procédures qui ciblent là aussi ce fameux droit de passage. Mais là encore la chambre civile de la cour d’appel de Nîmes a débouté très récemment, le 25 août dernier, la SCI qui doit à nouveau mettre la main à la poche.

Boris De la Cruz

N.B. : L'avocat de la SCI désigné sur l'arrêt de la cour d'appel de Nîmes du 25 août dernier a été sollicité par notre rédaction. Il nous a répondu par téléphone qu'il n'était plus le conseil de cette SCI et donc qu'il n'était plus habilité à s'exprimer en son nom.

Boris De la Cruz

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