GARD Sensibiliser les automobilistes sur les "hommes en jaune"
"Les hommes en bleu, protègent les hommes en jaune" voilà le nom de code donné à l'opération qui vise au renforcement des contrôles de gendarmerie sur des zones de travaux où travaillent des agents qui entretiennent les voies. Mais les protéger de qui ? "Des automobilistes qui ont des comportements dangereux et qui ne respectent pas les règles de sécurité", rapporte le Capitaine Didier Richard, commandant de l'ESDR (Escadron départementale de sécurité routière) et auteur de la formule évoquée ci-dessus.
Ce mercredi après-midi, les grands moyens étaient réunis pour une opération de contrôle mise en place sur l'autoroute A9 entre les aires de Milhaud et de Vergèze, en direction de Montpellier. Cinq motards du peloton sécurisé de Nîmes, épaulé par deux homologues de Bagnols-sur-Cèze. Accompagnés également du peloton autoroutier du Grand Gallargues et d'un véhicule rapide d'intervention, la Renault Mégane RS. Un escadron pour la route, renforcé par une présence aérienne et un hélicoptère qui survole la zone. Après la revue des effectifs d'intervention, il faut ajouter des patrouilles qui stationnent à l'aire de Vergèze, chargées de la verbalisation ou non de l'infraction.
Une quarantaine d'infractions ont été relevées lors de ce contrôle, mais 22 automobilistes ont seulement bénéficié d'un avertissement. "Vous savez notre intérêt, contrairement à ce que peuvent croire les gens, ce n'est pas de mettre des PV mais de veiller à leur sécurité. On reste humain, derrière notre uniforme, on est aussi des conducteurs et l'homme parfait n'existe pas, c'est pour ça qu'il y a beaucoup de prévention", reprend le capitaine. Et les résultats parlent d'eux-mêmes, avec moins de la moitié des contrevenants verbalisés, 17 précisément. "Mais parfois la répression est incontournable, surtout quand les infractions sont commises volontairement et que les gens dépassent largement la vitesse autorisée", admet-il.
Concernant la vitesse, 13 infractions ont été relevées, deux pour l'usage du téléphone, une pour non-respect des distances de sécurité et une pour non port de la ceinture de sécurité. Des comportements impardonnables pour les gendarmes qui peuvent mettre en danger la sécurité des agents, chargés de l'entretien de la voirie. "Les gens doivent prendre conscience des réductions de vitesse, quand il y a des travaux on ne peut pas toujours rouler à la même allure. Avec la monotonie de la route, on en voit beaucoup se déporter sur la bande d'arrêt d'urgence, parce qu'ils sont occupés par autre chose que de conduire", poursuit le commandant de l'escadron.
Ce dernier ne cible pas forcément les automobilistes gardois, "il n'y a pas de département avec des bons élèves mais des mauvais partout". La gendarmerie recense 23 agents tués, au niveau national, depuis 2002 dont un seul l'année dernière. Cinq véhicules de travaux ont été heurtés en 2017 au moment des fêtes de Pâques. Les gendarmes appellent à la plus grande vigilance en ce week-end pascal.
Corentin Corger