INTERVIEW Thomas Joubert, Europe 1 : "Le Gard c'est l'assurance d'un bel été"
Le journaliste et animateur radio Thomas Joubert (à ne pas confondre avec le célèbre torero) passe régulièrement ses vacances dans le Gard. Celui qui a vécu une année exceptionnelle sur Europe 1, en prenant le relais au pied levé de Jean-Marc Morandini après sa mise en retrait de l'antenne, a pris quelques minutes pour se raconter à notre rédaction.
ObjectifGard : Vous êtes un habitué du Gard ?
Thomas Joubert : J'y ai des attaches familiales. Ma mère s'est installée dans le Gard voilà 10 ans, à Anduze plus précisément. Et depuis mon plus jeune âge, mes parents y prenaient leurs vacances. Alors oui, on peut dire que je suis un habitué du Gard.
Qu'est-ce que vous aimez dans le Gard ?
Le soleil bien sûr ! C'est moche partout sauf dans le quart sud-est de la France. Le Gard c'est l'assurance d'un bel été et d'avoir du beau temps, particulièrement en juillet même si on n'est pas à l'abri d'orages. Après une année très rythmée à Paris, je ne vous cache pas que mes vacances à Anduze sont l'occasion d'une forme de repos et de plénitude. J'en profite pour visiter les alentours. Forcément la Bambouseraie, un endroit magnifique avec sa végétation sauvage. La Grotte de Trabuc, le Château de Tornac, les marchés d'été... Une vraie parenthèse, loin de la folie parisienne.
Vous étiez à la tête d'une émission média sur la radio Europe 1 : Le Grand Direct des Médias. D'ou vient cette passion pour la télévision ?
Elle est ancienne, liée à mon enfance. Mes parents étaient de gros consommateurs de radio. J'étais un enfant solitaire, donc la radio était pour moi une façon de m'évader. J'écoutais toutes les émissions, je les enregistrais pour les réécouter plusieurs fois. Et je faisais aussi mes propres émissions dans ma chambre. La passion pour la télévision est venue plus tard mais je suis tellement heureux d'être parvenu à en faire mon métier. Toute l'actualité média, le mercato, les enjeux économiques, les animateurs... tout cela me stimule au quotidien.
Vous avez quitté officiellement Europe 1 il y a quelques jours. Quelle est votre prochaine destination médiatique ?
C'est toujours en réflexion, mes vacances ici m'offrent l'opportunité d'y réfléchir concrètement. L'histoire avec Europe 1 s'est arrêtée, en effet, de façon assez brutale. La nouvelle direction a voulu tout changer, du sol au plafond car les audiences ces derniers mois n'étaient pas bonnes. J'aurais aimé avoir une place dans ce nouveau dispositif, on ne s'est pas mis d'accord, c'est la vie professionnelle. Après, j'ai des projets mais les discussions avec Europe 1 s'étant faites très tardivement (début juillet), ce n'est pas actuellement le meilleur moment pour négocier. Je discute avec plusieurs sociétés de production pour des émissions sur la TNT...
On parle de votre arrivée chez Cyril Hanouna pour la nouvelle formule de Touche pas à mon poste...
L'émission va évoluer à la rentrée prochaine. Il semblerait que l'objectif soit d'apporter plus de contenus, plus de crédibilité, notamment à travers les chroniqueurs autour de la table. Pourquoi pas, c'est une des pistes de réflexion mais pour le moment, rien n'est acté.
Comment avez-vous vécu cette année particulière marquée par l'affaire Morandini ?
J'ai vécu cette année de façon exceptionnelle. Un bonheur absolu d'une part, parce que j'ai été propulsé à la tête de cette émission de référence dans le métier, en quotidienne et sur la radio mythique qu'est Europe 1. Mais c'était dans des conditions particulières, car j'étais le collaborateur direct de Jean-Marc (Morandini). On m'a demandé de reprendre l'émission sans savoir pour combien de temps. J'ai donc eu le fantôme de Morandini jusqu'à la trêve de Noël. Les décisions n'étaient pas claires, les paroles pas claires, j'ai traversé tout cela comme une tempête. J'ai tenu la barre durant toute cette période difficile et ensuite, à partir de janvier quand j'ai été confirmé titulaire de l'émission, j'ai apporté des modifications par touche. Je n'ai eu aucun mot et aucune attitude déplaisante pour Jean-Marc (Morandini). Par ailleurs, je n'ai pas démérité, je laisse l'émission avec des audiences très honorables, elle a mieux résisté alors que les audiences globales de la station sont à la baisse.
Pour terminer, pour nos lecteurs, et en tant que spécialiste des médias, pouvez-vous nous conseiller une émission à ne pas manquer cet été ?
Fort Boyard incontestablement. C'est l'un des classiques TV de l'été, l'émission est revisitée et retravaillée chaque année, ce qui lui permet de conserver une très belle audience. Par ailleurs, l'animateur Olivier Minne est adorable et insuffle un bel esprit. J'ai eu l'occasion d'y participer cet été (le numéro passera fin août prochain), j'ai eu l'impression d'entrer dans la télévision. C'était Disneyland !
Enfin, quelle animatrice - Quel animateur marquera la nouvelle saison 2017-2018 ?
Yann Barthès, il devra confirmer la seconde saison de son émission Quotidien sur TMC. L'année dernière il a été porté par les échéances électorales et la forte actualité politique. La prochaine saison sera plus calme sur le front politique, il sera intéressant d'observer si ses fidèles seront toujours là. Un mot aussi pour ma copine Faustine Bollaert à qui je souhaite bonne chance pour son arrivée sur France 2 à la rentrée. Elle rêvait d'avoir son émission de témoignage, son rêve est exaucé. Et pour mettre un peu de piquant, je vous donne deux points de vue. D'abord, sur l'émission autour de l'amour de Daphné Bürki. Je n'y crois pas en quotidienne chaque après-midi sur France 2, mais faut voir. Et je ne crois pas non plus au retour annoncé du télécrochet La Nouvelle Star sur M6.
Propos recueillis par Abdel Samari