LA RÉCAP' Chacun sa route, chacun son chemin / La restauration reste sur sa faim / Hip, hip, Pictes, hourra !
Tous les samedis à 19h, Objectif Gard vous propose un rendez-vous sous la forme d'un flash-back sur les événements, petits ou grands, qui ont ponctué la semaine. C'est parti pour la Récap' !
Chacun sa route, chacun son chemin. Après leurs aînés de la FDSEA le 31 janvier dernier, cette semaine c'était au tour de leurs puînés des Jeunes agriculteurs du Gard de manifester pour l'application de la loi Egalim. Fille des États généraux de l'alimentation (Egalim) de 2017, cette disposition destinée à assurer l'équilibre des relations commerciales entre les grandes surfaces et les agriculteurs, et à garantir une alimentation saine et durable, a bien du mal à être mise en place. C'est en tout cas ce que dénoncent les paysans pour qui la grande distribution ne joue pas le jeu d'une juste rétribution de leur travail et de leurs productions alors que la date butoir du 28 février qui marquera la fin des négociations entre les deux parties approche à grand pas. S'ajoute à cela que le prix des matières premières et des carburants poursuit une hausse vertigineuse que rien ne semble pouvoir arrêter et que les agriculteurs ne peuvent pas répercuter ces hausses sur leur prix de vente. Un peu beaucoup et sûrement trop pour une profession mise à l'index et accusée d'être l'une des plus polluantes alors qu'elle n'a rien fait d'autre durant des décennies que ce qu'on lui demandait : produire, produire encore et toujours plus et qui depuis quelques années, parfois un peu forcée et contrainte, a entrepris de se réformer, non sans quelques sacrifices. Dans ce légitime combat qui les concerne tous, on s'étonne pourtant que la FDSEA, les Jeunes agriculteurs et la Confédération paysanne préfèrent œuvrer chacun de leurs côtés et en rangs épars plutôt que, pour des raisons bassement syndicales et de sensibilité politique, de faire front commun. Récemment les deux premiers cités n'étaient parvenus à s'accorder sur... le parcours d'une manifestation commune ! On connaît la suite. Chacun sa route, chacun son chemin. En espérant que tout cela ne les mène pas dans une impasse.
La restauration reste sur sa faim. Mardi 15 février, le Palais des sports et de la culture du Grau-du-Roi accueillait le désormais traditionnel Forum littoral de l'emploi saisonnier organisé par la communauté de communes Terre de Camargue (CCTC) et l'Agglomération du pays de l'Or, en partenariat avec Pôle Emploi. Des 1 655 offres d'emplois disponibles, 662 concernaient la restauration. Et le moins que l'on puisse écrire c'est qu'elles n'ont pas fait florès. Et les restaurateurs de s'étonner unanimement de ne pas pouvoir pourvoir des postes pourtant nécessaires à leur activité durant une saison estivale pourtant cruciale pour leurs entreprises et la bonne marche de leur activité. Pourtant, rien de si surprenant à bien y regarder. Durant des années, la profession a largement profité d'une main d'oeuvre abondante et peu regardante, prête à tout encaisser sans broncher pour garder sa place. Y compris de dormir dans des voitures en plein hiver dans des stations de ski ou sur la plage ou sous des tentes surchauffées en plein cagnard l'été pour préserver un maigre salaire et d'être payé à coup de lance-pierre en effectuant des heures supplémentaires pas forcément réglées rubis sur l'ongle par des patrons pas toujours très honnêtes. La poule aux œufs d'or est morte et ce sont ceux qui en avaient la charge qui l'ont tuée. Les temps changent. Et c'est tant mieux. À la profession de se réinventer...
Hip, hip, Pictes, hourra ! Du 4 au 8 mai prochains, Nîmes renouera avec ses racines et la romanité dans le même temps qu'avec les magistraux spectacles historiques. Si les magnifiques "Grands jeux romains" et les animations associées avaient très vite su trouver un large public et un succès mérité, la Mairie promet que les "Journées romaines de Nîmes" n'auront rien à leur envier. Vitrine du rendez-vous, le spectacle "Hadrien, la guerre des Pictes" (*), avec ses quelque 500 reconstituteurs-guerriers venus de France mais aussi d'Italie, d'Allemagne et peut-être d'Espagne pour faire revivre l'histoire sur le sable des arènes bimillénaires, devrait faire le plein. "Cette manifestation sera un temps fort de la vie de la ville", assure le maire, Jean-Paul Fournier, qui n'hésite pas à annoncer "une révolution". Une révolution aussi Rome antique que romantique à n'en point douter.
Philippe GAVILLET de PENEY
* Vous pouvez d'ores et déjà acheter vos places pour les spectacles.