LA RÉCAP' Les coups et les douleurs, Trump en rêvait, Nîmes l'a fait !, La famille F. joue à Qashqai
Tous les samedis à 19 h, Objectif Gard vous propose un rendez-vous sous la forme d'un flash-back sur les événements, petits ou grands, qui ont ponctué la semaine. C'est parti pour la Récap' !
Les coups et les douleurs. À une époque de plus en plus marquée par l'influence délétère des réseaux sociaux où, sous couvert d'une liberté d'expression largement galvaudée en l'occurrence, mais bien sûr lâchement planqués à l'abri derrière l'anonymat des pseudos et des alias, des rageux postillonnent leur haine 24h/24 et colportent les rumeurs les plus folles sans aucun discernement, il ne fait décidemment pas bon être enseignant. Et comme un morceau avalé n'a plus de goût et que la vox populi n'a guère plus de mémoire que celle qu'on prête - faussement - aux poissons rouges, le martyr Samuel Paty et le 16 octobre dernier ne sont déjà plus qu'un lointain souvenir. Dès lors comment s'étonner que cette semaine un professeur, confondu avec un de ses collègues injustement soupçonné de consulter de la pornographie sur son ordinateur en classe, ait été agressé dans sa voiture devant le lycée de Saint-Gilles. Des allégations inventées de toutes pièces par trois collégiens de l'établissement et relayées par les mêmes. Mais si cette fois-ci l'origine de l'ire de l'auteur de cette agression n'avait aucun lien avec la religion et/ou la laïcité, il n'en reste pas moins vrai qu'embrasser une carrière dans le corps enseignant en revient à accepter le risque d'être régulièrement insulté, malmené et/ou violenté. Et c'est inacceptable ! Car même s'il apparaît utopique de rendre à l'École de la République le statut de sanctuaire qui était encore le sien il n'y a pas si longtemps, il est du devoir de l'État et de la hiérarchie des enseignants d'envoyer un message fort à l'adresse de ceux qui n'ont pour seuls arguments que ceux de leurs poings et le déferlement de la violence aveugle. Alors, et même s'il ne nous appartient pas de commenter une décision de justice - comme les goûts et les couleurs, les coups et les douleurs ça ne se discute pas -, que penser du signal délivré par le tribunal de Nîmes où, rapidement arrêté, a comparu l'auteur des faits, un Saint-Gillois, père de famille de trois enfants, âgé de 33 ans, finalement condamné à 18 mois de prison... avec sursis et à verser 600€ à sa victime ? Sera-t-il assez persuasif pour dissuader ceux qui seraient enclins ultérieurement à passer à l'acte et à "bouffer du prof" ? Rien n'est moins sûr. Ultime précision : l'auteur des faits est un militaire de carrière...
Trump en rêvait, Nîmes l'a fait ! Là où le désormais futur ex-président des États-Unis ambitionnait de construire un immense mur tout le long de la frontière américano-mexicaine - qui ne sera d'ailleurs pas achevé de sitôt - pour se prémunir de l'immigration clandestine des Mexicains, à Nîmes c'est pour se protéger des intrusions des dealers du coin que la municipalité s'est décidée dans l'urgence à ériger une palissade métallique surélevée autour de l'école Georges-Bruguier, au quartier du Chemin Bas d'Avignon. Un aménagement de sécurisation de l'établissement rendu indispensable et que réclamaient instamment les parents d'élèves après que des dealers armés et cagoulés poursuivis par la police ont pénétré dans l'école le 4 décembre dernier. "Je suis contente que ces travaux soient enfin réalisés ! Ça fait des mois que nos enfants voient des choses qu'ils ne devraient pas voir et qu'ils croisent des gens qu'ils ne devraient pas croiser", confiait Gloria, une maman d'élève. Coût total de l'opération, 40 000 euros. Le prix de la tranquillité ?
La famille F. joue à Qashqai. La petite respiration humoristique de la semaine - ouf, ça fait du bien ! - nous a été offerte par la famille "F.". Lauréate du jeu-concours organisé par le groupe automobile Maurin mais soucieuse de rester anonyme après avoir reçu un chèque de 21 570 euros correspondant au prix du Nissan Qashqai N-Connecta commandé en fin d'année dernière, la famille F. n'avait divulgué que l'initiale de son patronyme (F comme Fairbanks (*) ou comme Fantomas ?) avant de déléguer Monsieur pour la photo souvenir devant la presse. Persuadé d'être à l'abri derrière son masque chirurgical, mais sûrement identifiable par nombre de ses parents, collègues, connaissances et voisins, au contraire de Zorro Monsieur F. ne devrait pas rester longtemps dans l'ombre. Pour les Sherlock en herbe qui voudraient lancer leur enquête personnelle et démasquer celui qui aime jouer à cache-cache, quelques indices : Monsieur F. a les cheveux poivre et sel, porte des lunettes et possède... une Nissan Qashqai. Alors, vous avez trouvé ?
Philippe GAVILLET de PENEY
* Un film de Maurice Dugowson avec Patrick Dewaere et Miou-Miou sorti en 1976.