LE 7H50 d'Armand Mardon, entraîneur du RCN : "La sixième place, ça relève presque du fantasme"
Ce vendredi soir (20h45), le Rugby Club Nîmois se déplace à Bourgoin-Jallieu pour la 12e journée de Fédérale 1, un match diffusé en direct sur La Chaîne L'Équipe. En retard par rapport aux objectifs annoncés, Armand Mardon, l'entraîneur nîmois, fait le point sur les ambitions de cette deuxième partie de saison.
Objectif Gard : Vous accusez un retard de sept points et deux déplacements difficiles vous attendent. Cette sixième place qualificative pour le challenge Du Manoir est-elle encore accessible ?
Armand Mardon : La sixième place sera de l'ordre de l'exploit. Cela voudrait dire une phase retour terrible ! Ce qui n'est pas écrit sur le papier aujourd'hui. Ça relève presque du fantasme.
Du coup, quelles sont vos motivations pour cette deuxième partie de championnat ?
Déjà rester septième et se bagarrer là-dessus avec Bédarrides. Tout le monde a conscience que cette équipe est à construire et qu'elle va progresser. Les joueurs aiment jouer ces matches-là. Ce qui est plaisant c'est que l'on ne dispute pas des rencontres pourries. On sait que l'on a quasiment plus rien à jouer dans ce championnat. Donc on joue les matches et on voit ce que l'on est capable de faire. Je pense pouvoir apporter des notions pour cette progression et comme ils ont envie, les garçons adhèrent.
Que ce soit quasiment plié sitôt dans la saison, c'est une véritable déception ?
Même si je n'arrête pas de répéter que cette équipe a besoin de progresser, elle a vraiment du potentiel et j'avais espoir qu'elle l'exprime plus rapidement. C'est dommage pour eux. Ils travaillent dur, dans leur pluri-activité on les sollicite pas mal. C'est un engagement, tout le monde doit comprendre que ce sont des garçons qui ont travaillé la journée et qui le soir doivent faire de la musculation, répondre à des exigences et se remettre en question. Je mets au défi dix personnes autour de nous d'être en capacité d'encaisser ça. Quand ce n'est pas récompensé, c'est un peu plus dur, cela a tendance à te décourager. J'essaie de garder leur moral, c'est le plus important.
Dans ce processus de construction, il n'y a pas un regret d'arrêter en fin de saison ?
C'est un groupe qui est très plaisant à entraîner. Continuer avec eux aurait été avec plaisir. Il y a des garçons attachants et c'est vraiment une équipe sympa. Maintenant je ne fais pas partie de ceux qui disent "mo,i je". Ils vont connaître d'autres entraîneurs. La progression d'un joueur est dépendante de la somme d'individus qu'il a rencontré dans sa carrière. J'espère, pour certains, rester dans leur mémoire.
Ce match diffusé en direct est une vraie opportunité pour vos joueurs de se montrer ?
Oui, notamment les jeunes joueurs. Ils aiment bien le visuel (rires). Ce qui leur plaît, c'est jouer des matches de ce niveau. Le contexte, l'adversaire, le stade, l'environnement... Ça leur donne l'occasion d'être proche du haut niveau.
Partagez-vous le sentiment qu'au final le RCN est à sa place et a atteint un plafond ?
Pour moi le maximum représentait la sixième place voire la cinquième par rapport à la potentialité de l'équipe et les efforts fournis par le président, les bénévoles, les joueurs. Septième c'est une déception. Mais on n'est pas non plus à la ramasse. C'est pour ça que la notion d'exploit, il ne faut pas la perdre de vue. Sur la deuxième phase on va récupérer Robbe, les frères Vilaret. L'air de rien ça fait un moment que l'on a pas joué avec ces joueurs là et il me tarde aussi. Attention, on est plus la même équipe quand tout le monde est là ! On va faire cette deuxième phase à bloc pour grandir.
Propos recueillis par Corentin Corger