LE 7h50 de Christian Prudhomme : « Nîmes est une capitale des sprinteurs sur le Tour de France »
Alors que le passage du Tour de France 2021 à Nîmes sera présenté ce matin au musée de la Romanité, Christian Prudhomme, le directeur du Tour, a répondu à nos questions. Il évoque Nîmes, qui sera ville arrivée le 8 juillet et ville départ le 9 juillet, son histoire, son patrimoine et le profil de l'étape qui sera forcément la récompense d'un sprinteur.
Objectif Gard : Quels sont les aspects qui ont séduit l’organisation pour revenir à Nîmes en 2021 ?
Christian Prudhomme : C’est évidemment le prestige et la beauté de la ville avec les Arènes, la Maison Carrée et la ville Romaine. Il y a aussi, et c’est très important, la volonté de la municipalité de nous accueillir. Et puis il y a la capacité d’hébergement car le Tour de France est une petite ville de 5 000 habitants qui se déplace. Pour nous, l’attrait touristique compte beaucoup, car la prise de vue dominante du Tour est celle d’hélicoptère et quand on voit Nîmes d’en haut, ça a de l’allure. Il y a des choses à raconter et les images partent dans 190 pays souvent en direct. Le Tour ce n’est pas seulement la plus grande course cycliste du monde, c’est aussi de l’histoire, de la géographie et de la culture. Ce n’est pas un hasard si la seule grande ville française qui a accueilli le départ de la Vuelta (le tour d'Espagne, Ndlr) c’est Nîmes. Pour nous, c’est une fierté d’avoir la ville de Nîmes couchée sur la carte de l’édition 2021.
Sa position géographique entre les Alpes et les Pyrénées joue-t-elle en faveur de Nîmes ?
Bien évidemment c’est important, mais nous pourrions passer plus au Nord sur les contreforts du Massif central. La proximité avec l’autoroute est aussi importante, car elle permet de rejoindre les logements plus rapidement, cela fait partie de l’aspect logistique.
Après Nîmes en 2019 et l’Aigoual en 2020, le Tour de France a l'air de se plaire dans le Gard...
Vous avez complètement raison, on se sent bien dans ce département et c’est clair que le départ d’étape au Pont-du-Gard en 2019 restera pour moi inoubliable. On avait d'ailleurs fait l’intégralité de l’étape dans le Gard.
À quoi ressemblera le final à Nîmes ?
Les 30 derniers kilomètres seront quasiment les mêmes qu’il y a deux ans. Les coureurs auront donc certains repères.
On peut s’attendre à une étape pour les sprinteurs ?
Ce sera forcément pour un sprinteur. En revanche on ne sait pas si ce sera pour un peloton groupé ou si le vent aura scindé le peloton en plusieurs parties. Nîmes est une capitale des sprinteurs sur le Tour de France. C’est clair qu’ils ont tous coché la date du 8 juillet 2021. Ce n’est pas un hasard si l’Australien Caleb Ewan, que l’on surnomme « Pocket Rocket », l’a emporté à Nîmes en 2019 et c’est sans aucun doute un des plus grands rendez-vous pour les meilleurs sprinteurs du monde.
Avec la crise sanitaire, dans quelles conditions va se dérouler cette édition 2021 du Tour de France ?
Je ne suis ni médecin, ni devin. En revanche je peux vous dire que le Tour de France va se dérouler aux dates prévues. Il faudra probablement des jauges, mais aujourd’hui je suis incapable de vous les donner. Tout dépendra des décisions prises par les services de l’État avec lequel nous travaillons main dans la main, tout comme avec les collectivités. J’espère que les progrès de la vaccination nous permettrons d’être le plus serein possible.
Propos recueillis par Norman Jardin
Le jeudi 8 juillet, la 12e étape partira de Saint-Paul-Trois-Châteaux (Drôme) pour arriver à Nîmes. Une étape de 166 kilomètres qui passera notamment par Uzès. Le vendredi 9 juillet, les coureurs s'élanceront de Nîmes pour prendre la direction de Carcassonne (Aude). Ils parcourront ce jour-là 220 kilomètres.