Publié il y a 2 ans - Mise à jour le 20.01.2022 - boris-boutet - 3 min  - vu 880 fois

LE 7H50 Pascale Fortunat-Deschamps : "Après les inondations, 2022 sera l'année de la reconstruction pour Vergèze"

Pascale Fortunat-Deschamps est maire de Vergèze. (Photo Yannick Pons) - Yannick Pons

Les lacs de Vergèze pourraient aménagés en base de loisir. (Photo Yannick Pons) • Yannick Pons

Élue maire de Vergèze en 2020, Pascale Fortunat-Deschamps a connu un début de mandat marqué par les inondations qui ont touché sa commune en septembre dernier. Pour Objectif Gard, celle qui est aussi conseillère départementale et présidente de Gard Tourisme revient sur les principaux projets qu'elle compte mener à Vergèze. 

Objectif Gard : Quelle bilan tirez-vous de votre début de mandat ? 

Pascale Fortunat-Deschamps : Nous commençons à dérouler le programme pour lequel nous avons été élus. En 2021, nous avons beaucoup investi sur des travaux de voirie. Face à la crise sanitaire, nous avons ouvert un centre de vaccination qui a réalisé plus de 7 000 injections. Nous avons tenté de recréer du lien avec le retour de la fête votive et la reconduction des Vendredis de Vergèze. Et puis, nous avons lancé de gros travaux suite aux inondations du 14 septembre. Il a fallu débloquer plus de 500 000 € en urgence pour réparer les dégâts. 2022 sera l'année de la reconstruction avec près de 2 M€ qui seront investis sur nos voiries et nos équipements sportifs dégradés.

Qu'en est-il du projet de nouvelle digue du Rhôny ? 

Les services ont déclaré l'actuelle dangereuse et pas aux normes. Elle doit être détruite et remplacée. Le 14 septembre, on a eu très peur et frôlé le pire. Ce nouveau projet porté par le président de la communauté de communes, Philippe Gras, est indispensable. C'est une question de sécurité. La préfète a conscience des enjeux et on a bon espoir. Mais cela va prendre du temps : on l'espère d'ici 2024.

Hormis les reconstructions, quels sont les grands projets de 2022 ? 

Nous espérons voir aboutir l'aménagement de la place de la République. L'objectif est de rendre le centre-ville plus beau et de favoriser le commerce. Aujourd'hui, on a 1 500 élèves, une gare et des équipements sportifs très occupés. Les gens viennent à Vergèze et y repartent car on ne les emmène pas assez au centre-ville. Il manque de commerces car il manque de clients : on fait le pari de créer un cercle vertueux en rendant le centre-ville attrayant et facile d'accès. Nous allons aussi réviser notre Plan local d'urbanisme qui ne l'a plus été depuis 15 ans. Le schéma de cohérence territorial prévoit un accroissement démographique de 1 % sur notre commune. Il n'y aura donc de grand chambardement, juste une mise en conformité avec les nouvelles réglementations. Porté par la communauté de communes, le nouveau pôle d'échanges multimodal sortira de terre à la fin de l'année 2022.

Où en est votre projet de base de loisir face à la source Perrier ? 

Depuis l'été dernier, nous en sommes aux analyses de l'eau pour voir si le projet est réalisable. Les premiers résultats sont encourageants. Ce projet nous tient à cœur. À Vergèze on n'a pas de piscine et ce pourrait être un lieu de baignade pour les familles. C'est l'un de nos engagements de campagne. Aujourd'hui, ces lacs sont utilisés par les pêcheurs mais il y a suffisamment d'espaces pour multiplier les usages. Nous aimerions aménager des lieux pour la baignade, des jeux, des endroits pour pique-niquer, bref rendre le site accueillant.

Le débat d'orientation budgétaire et le vote du budget sont prévus dans les prochaines semaines. Comment vont les finances vergézoises ? 

On a connu une grosse dette toxique il y a 15 ans, mais les finances sont assainies. On ne veut pas contracter de nouveaux emprunts, on mise plutôt sur l'autofinancement. Ce qui nous inquiète un peu, c'est la flambée du prix des énergies qui plombe les comptes. Par ailleurs, étant donné la baisse des recettes de Perrier avec les confinements, le droit de col que la commune touche sur les bouteilles vendues par la marque en France est lui aussi en recul.

Lors de la campagne pour les élections départementales, vous évoquiez un projet de prolongement de la voie verte jusqu'à Vergèze. C'est toujours dans les tuyaux ? 

Je vais essayer de défendre ce projet au Département. C'est une vraie attente de la population. À Vergèze, on s'est sentis oubliés quant elle a été dessinée. Actuellement, elle s'arrête à Vauvert et reprend à Calvisson. Nous aimerions au moins relier Vergèze à Vauvert ce qui permettrait à la population d'accéder à la mer à vélo.

Propos recueillis par Boris Boutet

Boris Boutet

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