Publié il y a 3 ans - Mise à jour le 16.07.2021 - norman-jardin - 3 min  - vu 767 fois

LES GARDOIS AUX JO Wided Atatou, la Nîmoise qui sprinte vers Tokyo

Wided Atatou va participer aux Jeux Olympiques de Tokyo (photo Anthony Maurin) - Anthony MAURIN

Wided Atatou regarde toujours plus haut (photo Anthony Maurin) • Anthony MAURIN

Wided Atatou, l’athlète licenciée à l’Entente nîmoise d’athlétisme, représentera la France sur le 4 x 100 mètres féminin aux Jeux Olympiques de Tokyo cet été.

C’est une jeune femme comme les autres, mais elle va réaliser quelque chose d’extraordinaire : représenter la France aux Jeux Olympiques de Tokyo dans quelques jours. Alors, au pays du Soleil levant, c’est un peu de Nîmes qui va courir le 4 x 100 mètres féminin. Car si Wided est née à Porto-Vecchio, elle a quitté la Corse à l’âge de quatre ans. « Mon père est peintre en bâtiment et pour des raisons professionnelles, il a dû déménager et toute la famille l’a suivi ».

Les Atatou posent leurs valises à Caissargues, pour ne plus jamais quitter le Gard. La fillette aime le sport et son papa aimerait la voir faire du demi-fond. Mais Wided, qui a fêté ses 22 ans hier, a d’autres projets : « J’aimais courir vite. Jean-Luc Martin, mon professeur de sport au collège m’a orienté vers l’ENA (l’Entente nîmoise d’athlétisme, NDLR). J’étais mince mais j’ai travaillé et ça m’a forgé et aidé, maintenant je suis bien. »

« Je ne gaspille pas mon énergie dans des choses inutiles »

L’athlète a trouvé sa voie. Elle s’entraîne sans relâche depuis six ans et elle s’épanouie dans son club de toujours : « C’est un club sur lequel on peut compter. On a des bonnes infrastructures et c’’est agréable. Mon groupe est plein d’enthousiasme. » Les conditions et l’environnement sont idéaux pour la championne, mais cela ne l’exonère pas des efforts et des sacrifices.

La Nîmoise sait ce quelle veut et ne transige pas : « Je ne gaspille pas mon énergie dans des choses inutiles. Il faut savoir distinguer les besoins primaires et secondaires. S’il y a une fête un samedi soir et un entraînement le dimanche matin, il faut faire un choix et pour moi, le choix sera vite vu. Si ça ne marche pas, il faut travailler et comprendre pourquoi ça n’a pas marché. »

Wided Atatou et son coach Victor Bouopda Zock (photo Anthony Maurin) • Anthony MAURIN

Une hygiène de vie qui permet à la Gardoise de briller au niveau national. Elle devient vice-championne de France du 100 m et du 200 m en 2020, et troisième du 200 m aux championnats de France cette année. En salle, elle décroche une troisième place sur 200 m en 2020 et 2021. Il y a quelques semaines, elle faisait partie du relais français qui a terminé troisième du 4 x 100 m aux Championnats d’Europe d’athlétisme par équipe à Chorzow (Pologne).

Les Jeux Olympiques de Tokyo, qui débutent dans quelques jours, arrivent à point nommé car Wided Atatou est au meilleur de sa forme. La Nîmoise va donc réaliser son rêve et engranger des souvenirs pour la vie. Quand elle reviendra du Japon - on le souhaite auréolée de gloire - Wided reprendra son quotidien fait d’entraînements qui laisse peu de place pour le reste ; « Je suis en formation d’éducatrice spécialisée (seconde année). Ça demande une certaine organisation, mais je prends du plaisir dans tout ce que je fais. ».

« Elle a le potentiel pour devenir une grande championne »

C’est lors des compétions qu'elle profite de son autre passion : « J’aime l’art en général, et j’ai visité le Louvre, madame Tussauds à Londres et un musée d’histoire naturelle en Floride. Il y a également le musée Dali puis celui sur Van Goh et bien entendu les musées de Nîmes. ». Sportivement, l’athlète de l’ENA est déjà dans une forme optimale, mais Victor Bouopda Zock, son entraîneur, pense que le meilleur est à venir : « C’est une athlète de haut niveau et elle est motivée. C’est une bosseuse et elle a le potentiel pour devenir une grande championne. »

Le vendredi 6 août, Wided Atatou devrait vivre un moment qu’elle n’oubliera jamais devant les caméras du monde entier et face aux meilleures athlètes de la planète. Du côté du complexe sportif Marcel-Rouvière à Nîmes, ils seront nombreux à ne regarder qu'elle et en rêvant certainement d'une médaille olympique.

Norman Jardin

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