Publié il y a 8 ans - Mise à jour le 05.01.2016 - tony-duret - 2 min  - vu 486 fois

MILHAUD Deux ans de prison pour le tireur du jour de l’an

Milhaud. DR

Le 1er janvier, vers 7h du matin, Mohammed arrive dans la commune de Milhaud où vit son ex-compagne. Divorcé depuis 2011, l’homme a tiré depuis sa voiture à quatre reprises sur l’habitation. Il a été condamné ce mardi à deux ans de prison dont neuf mois avec sursis.

Depuis le box des accusés du tribunal correctionnel de Nîmes, Mohammed, 29 ans, accepte de revenir sur ce réveillon qui a dégénéré et qui aurait pu avoir des conséquences dramatiques. Après une virée en discothèque, alcoolisé, Mohammed fait un détour par une cave de Valdegour pour récupérer une arme et prend la route de Milhaud où vit Audrey, son ex-femme avec laquelle il a eu une fille de 7 ans et aussi quelques démêlés. En témoigne une condamnation pour des violences. Devant le président Jean-Pierre Bandiera, Mohammed évoque l’absence insoutenable de sa fille :

-          Je suis un père désespéré. Je veux juste voir ma fille. Je ne peux pas vivre sans ma fille. Cette femme (il désigne son ex, NDLR), elle sait que ça me fait mal. Elle me provoque tout le temps. Elle se cache derrière la justice mais, moi, quand je porte plainte, on ne la prend pas. Ce soir-là, je ne savais pas ce que je faisais. Je regrette. C’est la tristesse, la détresse. Je voulais lui faire peur.

L’objectif recherché par Mohammed est aujourd’hui atteint. Son ex-femme est terrorisée. Après son témoignage, quand le président lui demande si elle a quelque chose à ajouter, elle signale d’une petite voix :

-          A part que j’ai peur, non je n’ai rien à ajouter.

Le président Bandiera tente de faire comprendre à l’accusé la gravité de son geste :

-          Vous avez atteint la fenêtre à quatre reprises. Et pas n’importe quelle fenêtre, celle de la cuisine où se trouve habituellement votre ex-femme. Deux projectiles ont traversé la pièce pour aller se loger dans une porte et l’autre dans le micro-onde.

-          C’était pas mon but, commentera sobrement le prévenu. Et puis, ça arrive à tout le monde de faire des erreurs.

-          Sauf que dans votre cas, vous avez déjà été condamné pour des violences, relève le président.

-          Oui, c’est vrai, c’est vrai, admet Mohammed, tête baissée.

Une tête qui ne se relèvera qu’au prononcé de la peine : deux ans de prison dont neuf mois avec sursis avec une interdiction de rencontrer sa victime et une obligation de soins à l’alcool.

Tony Duret

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