NÎMES Deux ans de prison pour l'incendiaire de Générac : "Ce n'est pas le pyromane de l'été 2019"
"Il n'y a pas de petit, de moyen ou de grand incendie. Lorsqu'on met le feu il est impossible de savoir les conséquences", estime le procureur adjoint, Stéphane Bertrand, qui réclame 4 ans de prison dont 2 années ferme contre un homme arrêté en juin dernier pour plusieurs départs de feu sur la commune de Générac. Des réquisitions élevées afin de dissuader d'éventuels pyromanes de manier les allumettes.
"Une commune martyrisée, ravagée par les incendies de l'été 2019, plaide maître Laurence Bourgeon pour la commune sinistrée l'été dernier.
Mais il ne faut pas tout mélanger, ce n'est pas le pyromane de l'été 2019 que vous jugez aujourd'hui. Lorsque l'on juge un homme il faut le faire en fonction de ses actes et de sa personnalité. On ne va pas le sanctionner aujourd'hui car l'an dernier la commune a été sinistrée par des incendies, il n'a rien avoir avec ça", déclare l'avocate de la défense.
Dans le box des prévenus et écroué depuis l'enquête des gendarmes et son arrestation le 26 juin dernier l'homme estime avoir "allumé des feux de détresse. J'aurais dû demander de l'aide depuis longtemps". Il estime être totalement sous l'addiction d''alcool et affirme qu'il buvait trois litres de bière par jour pour lutter contre son mal-être.
Le tribunal correctionnel de Nîmes vient de condamner cet homme de 29 ans, ce lundi 20 juillet à 18h, à 2 ans de prison dont une année assortie d'un sursis probatoire d'une durée de 3 ans. Il devra indemniser les victimes, justifier d'un travail et il lui est interdit de se rendre à Générac.
En attendant, deux autres dossiers sont à l'étude dans un cabinet d'instruction de Nîmes concernant le pyromane de l'été dernier et l'accident aérien fatal à un pompier du ciel. Deux affaires pour lesquelles le condamné d'aujourd'hui sera obligatoirement entendu par le magistrat instructeur...