Publié il y a 2 ans - Mise à jour le 04.06.2022 - anthony-maurin - 3 min  - vu 978 fois

NÎMES EN FERIA Juan Leal triomphe une fois de plus

Juan Leal en triomphe (Photo Anthony Maurin). - Anthony MAURIN

Le cinquième exemplaire d'El Parralejo (Photo Anthony Maurin). • Anthony MAURIN

Première corrida de la feria avec la présentation à Nîmes comme en France des exemplaires marqués du fer grivois d'El Parralejo. Face à eux, Curro Diaz (salut et oreille), Juan Leal (oreille et deux oreilles) et El Rafi (silence et salut).

Voilà une première corrida qui était attendue à plus d'un titre. La présentation pour des toros, le retour d'un artiste mal coté, un combattant très en vue à Madrid et un jeune nîmois qui commence à se frayer un chemin sur la planète des toros. El Parralejo, Curro Diaz, Juan Leal et El Rafi, les paramètres sont variables mais sur le papier la course doit être plus que plaisante.

Curro Diaz (Photo Anthony Maurin). • Anthony MAURIN

Curro Diaz est un torero différent. En tout, pour tout. Et sa tauromachie s'en ressent. Sous des allures rigides se meut un corps habile doté d'un poignet sûr comme celui d'un chirurgien. À l'issue de sn premier duel, le natif de Linares saluera. Pourtant, soi le public en présence était venu le voir lui, il aurait sans aucun doute une belle oreille. Très doux et suave, l'Espagnol a permis de voir quelques qualité d'un toro qui manquait tout de même de relief.

Curro Diaz (Photo Anthony Maurin). • Anthony MAURIN

Seconde opposition et première oreille pour Diaz qui, toujours aussi élégant, a enfin pris le public dans sa poche. Il n'y a pas à dire, voir toréer ainsi, c'est quand même quelque chose. Heureux de le savoir avec un appendice dans son escarcelle, espérons juste le revoir bientôt !

Juan Leal (Photo Anthony Maurin). • Anthony MAURIN

Juan Leal, quatre sorties en triomphe consécutives à Nîmes, est sur une sacrée dynamique. Hier encore, comme disait l'autre, il faisait frémir Madrid alors qu'il devait tuer quatre toros après la blessure de son compagnon de cartel Rafael Gonzalez... En sortant de piste après avoir coupé une oreille de respect il pensait déjà à Nîmes. "J’aurais aimé sortir par la grande porte. On n’est jamais satisfait, mais je suis content d’être à Madrid et d'y couper une oreille, maintenant mon esprit est à Nîmes" disait-il à nos confrères de Mundotoro. Il coupera la première oreille de la tarde grâce à ce qu'il sait faire de mieux, toréer en y mettant du coeur et des tripes. Moins dans le risque et le danger qu'à l'accoutumée, l'Arlésien marque déjà les esprits.

Juan Leal (Photo Anthony Maurin). • Anthony MAURIN

Il les marquera bien plus lors de son seconde passage en piste. Deux oreilles d'un palco un poil généreux. Le toro de Juan Leal n'était pas commode, c'était aussi celui qui avait le plus de corne. Du pouvoir, c'est ce qu'il nécessité et Juan Leal en a boudre. Du poser sur le toro comme sur les tendidos ! Dans les cornes, se jouant la vie, le public est embarqué et c'est une cinquième porte des Consuls qui se profile pour l'Arlésien.

El Rafi (Photo Anthony Maurin). • Anthony MAURIN

El Rafi est forcément attendu ici, chez lui, dans les arènes qu'il parcourt depuis son plus jeune âge. Il n'y a pas pris l'alternative ? Et alors, cela ne l'empêche pas d'aimer ses arènes et le public qui va avec. Même les planches des gradins le savent. Le public l'attend mais ne lui joue pas de mauvais tour, c'est une l'histoire ancienne, un récent passé déjà révolu ! Il écoutera un terrible silence à l'issue de son premier duel et n'a rien fait pour qu'il en soit autrement.  Certes un peu desservi par la faiblesse de son compagnon de route, on ne croirait pas le jeune El Rafi en début de carrière.

El Rafi (Photo Anthony Maurin). • Anthony MAURIN

Sur le dernier d la course, idem, mais cette fois Rafi saluera timidement. On dira qu'il y mettra un peu plus du sien, qu'il tentera quelques bricoles mais qu'aujourd'hui, il n'était pas dans sa course. Ça arrive, les toreros sont des hommes presque comme les autres et on a tendance à l'oublier. Le public était venu se faire embringuer, un brin de folie n'aurait pas été de trop.

Anthony Maurin

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