NÎMES Le pyromane de Générac ressent une forme de soulagement lorsqu'il met le feu !
Il a avoué plusieurs départs de feu sur la commune de Générac du mois de mars 2020 à ces derniers jours. Il a même reconnu des tentatives d'incendie que les gendarmes n'avaient pas en procédure.
Le dernier fait en date remonte au 19 juin. Ce soir-là un homme est aperçu sur les caméras de vidéoprotection de la ville en train de se promener avec ses chiens. Sur son passage des feux sont constatés et les pompiers obligés d'intervenir. Sur la commune l'ombre d'un pyromane plane avec une grande inquiétude...
"Il ne faut pas le condamner pour les incendies de l'an dernier. Il ne faut pas se tromper de procès et de procédure, indique immédiatement son conseil, maître Elsa Longeron. Avec fougue, l'avocate nîmoise affirme : "S'il n'y avait pas la tragédie de l'an dernier dans les mémoires avec plus de 700 hectares qui sont partis en fumée et la mort du pilote du Canadair sur cette même commune, on ne serait pas là aujourd'hui en comparution immédiate".
Son client, 28 ans, sans profession, habite chez ses beaux parents à Générac depuis quelques mois et il affirme qu'il n'a pas supporté le confinement. Cet homme sans casier judiciaire et inconnu de la police estime que le confinement lié à la pandémie du coronavirus a accentué ses problèmes d'addiction à l'alcool et de dépression. "Je ne suis pas un pyromane. J'ai avoué les faits survenus ces dernières semaines et je regrette mes gestes. J'ai fait de la garde à vue, j'ai compris. Ça ne se reproduira plus jamais", essaie de convaincre cet homme arrêté en début de semaine qui avoue avoir peur de la prison.
"Lorsque j'ai appris pour les feux dramatiques de l'an dernier, ça m'a rendu triste, j'aime la nature profondément", insiste-t-il en avouant dans le box que "c'est un feu de détresse, un feu c'est un soulagement c'est une partie de moi qui part en fumée" !
Ces derniers propos inquiètent la substitut du procureur Julia Salery : "Nous sommes le 2 juillet et lorsque j'entends que lorsqu'il allume un feu c'est une forme de soulagement, j'ai peur", insiste la représentante du parquet de Nîmes qui ne veut pas et ne "peut pas prendre le risque de laisser cet homme dehors".
Le tribunal correctionnel de Nîmes a fait droit à la demande du prévenu de préparer sa défense et d'être jugé dans quelques semaines. Par contre, en attendant son procès il est placé en détention provisoire.