Publié il y a 6 ans - Mise à jour le 30.03.2018 - boris-de-la-cruz - 2 min  - vu 1464 fois

NÎMES Magistrats, avocats, greffiers annoncent la mort de la justice

Mort de la justice

Cela faisait près de 30 ans que tous les syndicats de magistrats, d'avocats, de greffiers et de fonctionnaires de la justice n'avaient pas défilé main dans la main. Les robes noires sont en colère contre le projet de loi " annonçant sans surprise la mort de la justice au terme d'une longue maladie. Le bref simulacre de concertation préalable n'aura été qu'une forme de soins palliatifs précédant l'euthanasie dont il n'a jamais été sérieusement question de débattre ", affirme le texte lu devant les marches du Palais par un représentant de l'intersyndicale des juristes mécontents.

Organisation judiciaire illisible et éloignée du citoyen

"Suppression de 307 tribunaux d'instance et de la fonction spécialisée de juge d"instance, organisation judiciaire illisible et éloignée du citoyen, déshumanisation de la justice, privatisation du contentieux civil, régression des droits de la défense, recul du contrôle de la justice sur les atteintes aux libertés publiques, suppression larvée du juge d'instruction et du juge de l'application des peines, réduction de la collégialité ", énumèrent les grévistes autour d'une journée morte... Toutes les audiences ont été renvoyées à Nîmes.

Sacrifier la justice

" Le projet du gouvernement à la mérite de la cohérence : racler, réduire, supprimer, sacrifier, tout ce qui peut l'être, au détriment de la qualité, pour que les jugements sortent le plus rapidement possible, à moindre coût et que les personnels ne soient plus que des pions à déplacer ", tranche la cohorte des manifestants.

Magistrats, avocats, fonctionnaires veulent sauver la justice

" Nous refusons de voir le gouvernement euthanasier une Justice qu'il ne veut pas se donner les moyens de soigner. Nous, personnel de justice qui contribuons par notre engagement quotidien à apporter ou à rétablir la paix sociale, nous ne nous résignons pas à enterrer cette justice. Nous voulons donc la sauver. "

Nous reviendrons dans la journée plus en détail sur les griefs précis dénoncés par les robes noires.

Boris De la Cruz

Boris De la Cruz

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