NÎMES OLYMPIQUE "Cette victoire, elle vient du cœur"
Cela devient une habitude, les nîmois se sont imposés hier soir dans les dernières minutes du match, après une entrée en jeu fracassante de Toifilou Maoulida et Jonathan Parpeix. En conférence de presse, c'est une équipe revancharde et pleine d'orgueil qui s'est exprimée. La dure semaine n'aura pas eu raison de la détermination des crocos.
José Pasqualetti, entraineur de Nîmes Olympique
"J'aurai pu aligner une équipe B car la ligue nous a mis hors jeu avec sa décision. Mais par respect, je ne l'ai pas fait. Coaching gagnant, oui, mais quand vous êtes mené, c'est pas difficile de faire rentrer des joueurs. On était battu au milieu, donc j'ai préféré sortir un attaquant pour faire rentrer Parpeix en milieu de terrain, cela a reboosté tout le monde. On est allé chercher plus haut même s'ils sont restés dangereux jusqu'à la fin. On marque deux buts sur coups de pieds arrêtés, cela faisait longtemps que ce n'était pas arrivé. On sent le public dernière nous, même si on est moins bon dans le jeu, on a une équipe qui a du cœur et du respect pour ce maillot. Il faut rester jusqu'à la fin du match avec nous. (rire)."
Alexandre Dujeux, entraineur de Tours FC
"C'est très dur à encaisser car cela demande beaucoup d'effort pour relancer la machine après ce genre de match. C'est récurrent chez nous, on se bat au quotidien, dans l'ensemble on a fait le match qu'il fallait, mais on repart avec une défaite. On est relégable, et souvent dans ces cas là, cela ne tourne pas dans notre sens. Mais bon, on a aussi des lacunes qui nous coûtent cher. Nous, on veut se sauver sportivement de la relégation car il y a des recours pour Nîmes. Ce sont des scénarios identiques qui se répètent. Il faut que l'on inverse la tendance, c'est ce qui rend cette saison si difficile pour nous car on est rarement baladé par les équipes adverses."
Toifilou Maoulida
"on n'a pas fait un beau match mais la victoire est au bout, et c'est le plus important. On y croit jusqu'au bout, on a renversé des scores encore plus difficiles. Plus que le triomphe, c'est le combat, on a arraché cette victoire qu'on voulait tant. On s'était mis trop de pression avant le match. La montée, la presse etc, on a une équipe très jeune et malheureusement on a eu du mal a entamer le match. Ce soir, pas de bandelette mais un point levé contre l'injustice. Nous, on va rien lâcher, je n'ai pas voulu sortir de bandelette pour cette occasion. C'est un message que j'envoie à tous le monde, on n'a rien à se reprocher on va tout donner. Si on arrive à faire cette exploit, chaque joueur peut avoir une statue dans les Costières. Pour moi, c'est quasiment impossible."
Jonathan Parpeix
"Quand on est remplaçant, notre boulot c'est de donner la meilleur réponde possible. J'ai donné le maximum de moi même, j'ai eu aussi un peu de chance. Ce soir on a eu un Toifilou Maoulida et un Anthony Marin au bon endroit. Il faut le maximum de victoire, on n'a pas le choix. La réussite est avec nous, tant mieux. Nous on est là pour le sportif, on a pas à polémiquer sur les histoires du club. Notre objectif c'est la troisième place pour maintenir notre statut professionnel, on fera le maximum pour ça. Les Costières sans 10 000 personnes, à l'heure actuelle, c'est pas normal. On nous a demandé de donner plus, on l'a fait. Maintenant on attend aussi un retour. On ne nous a pas fait de cadeau, donc on n'en fera pas. On met tout ce qu'on a sur le terrain et on va pas s'arrêter là. La dernière ambiance comme ça, c'était la montée en ligue 2 il y a 4 ans. On ne mérite pas de payer, on ne peut pas lâcher une ville, un club, un centre de formation."
Anthony Marin
"Cette victoire elle vient du cœur. On voulait faire un gros match. Cela fait trois mois qu'on le démontre. Première mi-temps on était un peu en dedans, on a tenté les contres en seconde période. On marque souvent dans les arrêts de jeu, ça démontre une grande force mentale. On ne sentait plus nos jambes, les supporters nous ont beaucoup aidé, cela fait chaud au cœur. Je suis mobilisé, arriver dans les 3 premiers on peut le faire. C'est de la détermination, même avec un mur en face de moi j'y serai quand même allé. Émotionnellement, c'est terrible. C'est unique, de le vivre, je vous garanti que c'est grand. Cela me donne encore envie d'avancer. J'ai des points faibles, des points forts, je veux m'améliorer et gravir les échelons. On n'a pas le droit de lâcher. Je suis allé chercher ma motivation dans la rage, ma défense me fait défaut car je suis trop agressif."
Baptiste Manzinali