NÎMES OLYMPIQUE Les associations de supporters appellent au rassemblement de la dernière chance
Ce mercredi, les Gladiators Nîmes 1991, les Nemausus 2013 et le Club central des supporters présentaient de concert leur projet de rassemblement samedi 20 novembre à 16 heures sur le parvis de la Maison carrée. Leur objectif : défendre l'identité du Nîmes Olympique qu'ils estiment bafouée ces derniers mois.
Une relégation en Ligue 2, un centre de formation sans agrément, des affluences faméliques, des relations avec la direction pour le moins tendues, un club dans lequel ils ne se reconnaissent plus... La liste des griefs portés par les associations de supporters envers le président Rani Assaf est longue. "Plutôt que la résignation, nous préférons l'action", ont déclaré leurs représentants ce mercredi à la conférence de presse qu'ils organisaient dans une brasserie nîmoise pour présenter leur projet de mobilisation.
"Nous voulons monter à Rani Assaf que les Nîmois n'acceptent pas que leur bien si précieux soit à ce point souillé, et à la mairie que nous ne sommes pas dupes et que percevons très bien son double jeu, et au football français que les Nîmois n'ont pas abandonné leur club", ont-ils énuméré. Pour ce faire, les trois présidents de groupes espèrent "réunir la grande famille du Nîmes Olympique : les supporters, les anciens du club et tous ceux qui l'aiment".
"Mettre les élus face à leurs responsabilités"
À l'issue de ce rendez-vous, un appel au boycott est lancé pour le match Nîmes Olympique - Quevilly-Rouen qui devrait être suivi dans les bars situés autour de la Maison carrée. "Nous exigeons que Rani Assaf mette en place une politique sportive et supporteuriale respectueuse de l'institution ou qu'il s'en aille, argumente Dimitri Pialat, le président des Gladiators. Nous souhaitons aussi mettre les élus face à leurs responsabilités. D'un côté ils se disent inquiets pour le club, de l'autre ils se déclarent partenaires de Rani Assaf. Une lettre ouverte leur sera remise le jour du rassemblement."
Pour tous, ce rassemblement est celui de la "dernière chance" pour permettre de remettre le Nîmes Olympique sur la bonne voie. "Aujourd'hui, en cas de coup dur, nous n'avons plus le vivier de jeunes du crus pour nous permettre de nous relever, poursuit Dimitri Pialat. C'est pour cela que nous sommes aussi très inquiets pour l'avenir sportif du club. Comme en novembre 2014 lors du rassemblement aux arènes, suite à l'affaire des matches présumés truqués, le club est en danger. Pour nous, la situation actuelle est similaire." À l'époque, plusieurs centaines de supporters de tous horizons s'étaient réunis devant les arènes. Gladiators, Nemausus et Club central espèrent faire aussi bien cette fois-ci.
Boris Boutet