Publié il y a 5 ans - Mise à jour le 06.06.2019 - abdel-samari - 3 min  - vu 900 fois

NÎMES Second four de l’incinérateur : la mise au point de Carole Delga

Carole Delga, présidente de la Région Occitanie Photo DR

Carole Delga, présidente de la Région Occitanie, tient à apporter une série de réponses claires suite aux différentes déclarations parues à ce sujet dans Objectif Gard.

« La seconde ligne du four de l’unité de valorisation énergétique (UVE) de Nîmes fait l’objet d’une campagne mensongère qui contrevient à la bonne information de nos concitoyens sur un sujet majeur : la prévention et la gestion des déchets, indique d'emblée Carole Delga. Alors que le Plan régional de prévention et de gestion des déchets (PRPGD) est actuellement en concertation par le biais d’une enquête publique, je m’en tiendrai à rappeler les faits et uniquement les faits. »

La possibilité d’un second four à Nîmes est-elle inscrite dans le futur Plan régional ?

« Oui. La Région a décidé de prendre en compte les demandes des collectivités gardoises et d’inscrire, dans les projets recensés dans le plan, la possibilité de création d’un second four sur l’UVE de Nîmes. Cette inscription a été signifiée aux présidents de la Communauté d’Agglomération du Gard Rhodanien, du SITOM Sud Gard, de Sud Rhône Environnement et du SYMTOMA par un courrier à ma signature le 25 février 2019. »

Revient-il à la Région d’autoriser la création d’un second four ?

« Non. C’est l’État qui gère les autorisations d’ouverture et de répartition des capacités des UVE entre les départements. »

Un dossier de création de second four a-t-il été déposé ?

« Non. Le SITOM Sud Gard a notifié la tranche conditionnelle de création d’un second four à EVOLIA depuis plusieurs années, mais à ce jour aucune étude de pré-faisabilité n’a été engagée par l’exploitant. Localement, sa création ne bénéficie ni d’un consensus politique ni d’un consensus sur son opportunité économique, pas plus que les citoyens ont été concertés. »

La Région est-elle responsable de l’augmentation actuelle du coût de traitement des déchets ?

« Non. Ni de près ni de loin. La Région et le PRPGD ne sont pas responsables de cette augmentation. D’une part, la saturation des unités de traitement n’a pas été anticipée localement et les autorités compétentes savent pertinemment que la création d’un second four mettra plusieurs années si cette option devait voir le jour. Et rien n’indique d’ailleurs que le coût de traitement sera aussi avantageux que celui garanti par la DSP actuelle, comme l’admet le SITOM. D’autre part, le renchérissement du montant de la TGAP (Taxes générales sur les Activités Polluantes) n’est pas décidé au niveau régional mais au niveau national. »

Et la présidente de conclure : « Suite à cette mise au point, je demande fermement aux acteurs du dossier de cesser les polémiques et invite la population à participer à l’enquête publique du PRPGD qui se tient jusqu’au 4 juillet 2019 sur l’ensemble des territoires. Par ailleurs, comme cela a été rappelé aux présidents des syndicats de traitement et des collectivités du Gard lors de nos précédentes réunions, dont la dernière en date le 7 mai à la Maison de la Région de Nîmes, la Région met en œuvre des moyens importants pour les accompagner dans leur dispositif de prévention et de valorisation des déchets, ce qui nous semble être une garantie pour préserver la qualité de vie dans notre territoire qui est une demande forte des habitants du Gard et de l’Occitanie. Nous attendons leurs projets pour les financer. »

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Abdel Samari

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