TRAIT POUR TRAIT C’est la guerre des Roses sur le canton de Bagnols
Le canton de Bagnols est en train de devenir un des feuilletons de ces élections départementales, du moins à gauche.
Récapitulons : le conseiller général sortant est socialiste (section Bagnols-Campagne), il s’agit d’Alexandre Pissas. Mais ses rapports avec le maire de Bagnols Jean-Christian Rey, lui aussi socialiste (mais section Bagnols-Ville), sont tendus. Le deuxième envisage de se présenter contre le premier, alors que le premier a choisi dans son équipe pour prétendre à la candidature socialiste sur son canton deux maires de droite du territoire, ce qui n’est pas du goût de tout le monde à gauche. Il se murmure également que le deuxième pourrait envoyer un troisième au front à sa place pour faire perdre le premier. Face à ce maelström, le conseil fédéral du PS, réuni à Nîmes jeudi soir, a décidé… de ne pas décider. La patate chaude bagnolaise échoit donc à l’échelon national, sachant qu’il n’y a aucune garantie que cela mette fin aux divisions, et que celui qui ne serait pas choisi pourrait très bien décider d’y aller quand même.
A côté, le Front de Gauche pourrait lui aussi décider de rentrer dans la course, comme un mystérieux « dissident de gauche » ainsi que le Parti Radical de Gauche de Michel Cegielski. La gauche pourrait donc partir à 5 équipes, avec le gros risque de perdre un canton qui lui est acquis (presque) depuis Mathusalem. Car pendant ce temps là, la droite avance unie et a même déjà lancé sa campagne, et le Front national est en embuscade.