ALÈS 180 secondes pour convaincre : les thésards de l’IMT Mines Alès mis au défi
15 doctorants de l’Institut Mines-Télécom d’Alès ont présenté leur thèse en trois minutes, ce jeudi après-midi, dans le cadre de la journée de la recherche organisée par l’école et l’association des doctorants (Athema).
180 secondes et pas une de plus ! C’est le temps imparti aux 15 doctorants qui se sont prêtés au jeu de la soutenance de thèse devant le public réduit et masqué de l’amphithéâtre Pasteur, à l’École des Mines, ce jeudi. « L’objectif est de faire découvrir de façon claire et concise la profondeur et la qualité des travaux scientifiques réalisés ici », expliquait en introduction Pierre Perdiguier, directeur-adjoint et directeur de la recherche à l’IMT Mines Alès, qui espère que « cette journée suscitera des vocations. »
Un travail de synthèse et de vulgarisation réalisé à l’occasion de la Journée de la recherche, elle-même inscrite dans le cadre de la Fête de la science. L’École des Mines, qui compte trois grands centres de recherche - un sur les matériaux innovants et le génie civil (C2MA), un autre sur la protection de l’environnement et la prévention des risques (LGEI) et un dernier consacré à l’intelligence artificielle et à l’informatique (LGI2P) -, a donc décerné un prix pour chaque centre.
Jalil Benabdillah, un enfant de l'IMT Mines Alès
Un quatrième prix, celui du public, a quant à lui été décerné par Jalil Benabdillah, "le patron aux 1001 vies", invité d’honneur de l’événement, à Marie Bossard, doctorante en psychologie sociale, qui avait ouvert le bal avec sa thèse intitulée "Préparation des personnels hospitaliers aux situations sanitaires exceptionnelles : comment anticiper l’imprévisible ?"
Une anticipation dont a fait preuve la lauréate qui a entamé son travail de recherche en 2018, bien avant la crise du coronavirus. « Ce n’était pas prévu qu’une telle pandémie arrive pendant ma thèse mais ça a au moins eu le mérite de lui donner plus de lumière et du crédit. De toute façon, ça devait arriver et ça arrivera à nouveau. Donc s’y préparer a vraiment du sens », a commenté la gagnante du prix du public, qui a illustré son propos en prenant l’exemple d’une équipe de water-polo qui se serait préparée pendant quatre ans pour défendre les couleurs de la France, en apprenant au dernier moment qu’elle devrait s’aligner sur une épreuve de football.
Adrien Gonzalez, président de l’Athéma et doctorant en deuxième année, a remporté le prix C2MA pour sa thèse consacrée aux matériaux composites et à leur potentiel recyclage. « La transmission des savoirs n’est possible que par la vulgarisation de la pensée scientifique qui est l’objet de cette journée », a indiqué le lauréat, reconnaissant « que les scientifiques sont tellement techniques, qu’ils peuvent parfois perdre les gens en dix secondes. »
Une visibilité accrue et un bon d'achat
"L’optimisation de la performance sportive et sa relation avec les charges d’entraînement" est le sujet qui a permis à Rayane Elimam de décrocher le prix LGI2P. Une thématique choisie « purement par hasard » par ce passionné de neurosciences et de biologie, qui a « joint l’utile à l’agréable en établissant des passerelles avec l’intelligence artificielle », son cursus initial.
Enfin, le prix LGEI est désormais dans les mains d’Antoine Fricard, distingué à l’issue de sa présentation sur le thème "La résilience face aux changements globaux", dans laquelle il a manié à merveille la personnification, martelant par ailleurs que « c’est parce que nous nous sentons séparés de la nature que nous n’avons aucun problème à la détériorer. »
En plus de la reconnaissance de leurs pairs, les quatre lauréats ont reçu un bon d’achat de 100 euros valable à la librairie Sauramps. Une invitation à doper davantage leurs méninges qu’ils prendront soin de reposer dès ce soir à l’occasion d’une petite fête de décompression post-oral bien méritée.
Corentin Migoule