ALÈS Des étudiants conçoivent un dispositif mobile de formation aux numéros d’urgence
Trois étudiants de l’école des Mines d’Alès, en collaboration avec Joël Baptiste de l’association Voyages Culturels, ont imaginé et fabriqué un appareil pour sensibiliser le grand public aux numéros d’urgence.
Sans le faire exprès, ce prototype mis au point par trois jeunes de l’école des Mines d’Alès résonne avec l’actualité. Depuis hier, mercredi 2 juin, plusieurs départements de France sont confrontés à une vaste panne des numéros d’urgence. La conférence de presse des étudiants ce jeudi matin, prévue de longue date, était justement sur ces numéros d’urgence. C’est ce qui s’appelle le sens du timing.
Nicolas Groelly, Bastien Girard-Blanc et Nicolas Simon, les trois étudiants en question, ont travaillé près de six mois, sur leur temps libre, pour mettre au point ce qu’ils ont baptisé « le projet Hermès ». « Nous sommes partis d’un constat, c’est que les gens ne connaissent pas les numéros d’urgence. Notre prototype est un outil de formation simple et mobile », explique Nicolas Groelly devant une petite assemblée composée de personnalités de la vie politique et économique du bassin alésien.
Joël Baptiste, lui, a observé que les particuliers qu’il rencontre avec son association « n’ont pas les automatismes et ne savent pas qui appeler ». Pour y pallier, ce nouveau dispositif destiné à des organismes et/ou intervenants agissant auprès de la population permettra la simulation d’un appel à des services de secours dans des conditions réelles. Grâce à deux téléphones autonomes, qui n’ont pas besoin d’accès à Internet, une communication est alors possible entre un formateur et l’apprenant. « Tous les appels sont enregistrés. On voit ainsi si ce dernier a composé le bon numéro et les informations qu’ils donnent au formateur », détaille Bastien Girard-Blanc.
Ce dispositif devrait être disponible d’ici la fin de l’année et les trois étudiants aimeraient qu’il soit notamment installé dans les écoles primaires « pour apprendre aux enfants à connaître les numéros dès leur plus jeune âge », conclut Nicolas Groelly.
Tony Duret
Plus d'informations sur ce lien