La courge est sur toutes les lèvres à Alès, le plus souvent d'ailleurs sur celles du premier magistrat, Max Roustan, qui ne perd pas une occasion de parler à chaque manifestation publique de ce conflit qu'il l'oppose à l'association St Hilaire Durable sur le projet de création d'une ZAD Golfique et dont le dernier épisode est  la plainte déposée par l'agglomération contre les "semeurs  de courges". On pouvait donc s'attendre à des réactions du genre de ce courrier de soutien envoyé le 25 juin dernier à l'adresse du préfet Hugues Bousiges par Geneviève Blanc, conseillère régionale écologiste à Anduze et consigné par José Bové. Un courrier qui énumère les conclusions des commissaires enquêteurs, défavorables à la déclaration d'utilité publique, et ponctue : "nous sommes heureux de constater, suite aux conclusions de l’enquête publique sur le projet d’aménagement des Hauts St Hilaire, que vous disposez des éléments pour écarter l‘aménagement de cet équipement inutile..." et insiste :  "Sacrifier les 359 hectares concernés, soit ¼ de la surface de la commune, à un projet inutile n’est pas entendable. L’intérêt général est ici méprisé, au bénéfice d’intérêts particuliers et spéculatifs. Alors qu’en France, la surface d’un département disparaît tous les 7 ans sous l’urbanisation, alors que notre gouvernement annonce un objectif 0% d’artificialisation des terres agricoles, le département du Gard a le devoir de préserver son agriculture, et dans cette perspective, de réfléchir son urbanisme, et l’aménagement de son territoire". Le courrier se fait encore plus précis et sur la question de la plainte déposée contre l'association locale : "Enfin, nous apportons notre soutien à l’association Saint-Hilaire Durable. Nous ne comprendrions pas que les militants de cette association soient poursuivis pour avoir symboliquement semé des courges destinées aux associations qui distribuent l’aide alimentaire sur la ZAD des Hauts de Saint-Hilaire." La courge alésienne deviendra-t-elle un jour célèbre ?