Publié il y a 3 ans - Mise à jour le 26.03.2021 - corentin-migoule - 3 min  - vu 602 fois

ALÈS La CGT mobilisée pour les retraités

L'Union locale (UL) CGT d'Alès réclame notamment l'établissement d'un salaire minimum de croissance (SMIC) à 1 400 euros net. (Photo Corentin Migoule)

Ce jeudi matin, l'Union locale de la CGT Alès a organisé une conférence de presse destinée à annoncer sa mobilisation du mercredi 31 mars en faveur d'une augmentation des pensions afin que les retraités puissent "vivre décemment" notamment.

Le 31 mars, partout en France, neuf organisations syndicales et associations de retraités ont appelé à manifester dans l'optique de dénoncer "une dégradation importante du pouvoir d’achat des retraités" et de "leur niveau de pension qui ne cesse de se détériorer." Parmi elles, la CGT qui, par l'intermédiaire de l'Union locale alésienne, prévoit une mobilisation dès 10 heures 30 devant la sous-préfecture.

Dans l'optique de donner de l'écho à cette action à laquelle "tout le monde est convié", l'UL CGT d'Alès a organisé une conférence de presse dans les locaux de la Bourse du travail ce jeudi matin. Gilbert Pucheral, aide-bénévole de l'organisation syndicale, a ouvert le bal : "C'est une lutte qu'on mène depuis longtemps car contrairement à ce que certains pensent, ce n'est pas parce qu'on part à la retraite que les problèmes s'arrêtent, au contraire !"

"On cherche toujours des boucs-émissaires"

"Ce qui nous inquiète, c'est que pendant cette pandémie, ce sont les retraités qui morflent le plus", a souligné le dernier cité, désignant notamment "les difficultés pour se faire vacciner", "la pénurie de rendez-vous" et "la nécessité d'être numérisé." L'occasion pour Martine Sagit, secrétaire de l'Union locale alésienne, de rappeler que "cette pandémie met avant des problématiques que la CGT dénonce depuis longtemps."

"En période de crise, on cherche toujours des boucs-émissaires et cette fois le gouvernement a choisi les retraités", estime quant à lui Alain Martin, figure emblématique de l'UL. Les mesures fiscales décidées par les gouvernements successifs, dont l'augmentation de la contribution sociale généralisée (CSG) et celle de la contribution pour le remboursement de la dette sociale (CRDS), étaient dans le viseur du syndicaliste.

"Plus on avance dans l'âge et plus les cotisations sont élevées", regrette Alain Martin, qui n'a pas manqué - comme à son habitude - de paraphraser Ambroise Croizat, estimant que contrairement aux principes jadis édictés par ce dernier, "seuls ceux qui ont les moyens pourront se soigner."

"De plus en plus nombreux à avoir recours aux Restos du cœur"

Ce même Alain Martin selon lequel le caractère interminable de cette pandémie serait principalement causé par un manque de moyen à l'hôpital, où "100 000 lits ont été supprimés en 30 ans", alors qu'en 2018, quand le coronavirus n'existait pas encore, "les soignants réclamaient déjà plus de moyens." Et d'enfoncer : "Le recours au confinement est un aveu d'échec du gouvernement. C'est une pratique moyenâgeuse pour la sixième puissance mondiale."

Olivier Mauras a lui choisi d'insister sur la baisse de pouvoir d'achat des retraités en s'appuyant sur les chiffres suivants : "Entre 1993 et 2019, la perte de revenus des retraités est estimée à 24,3 points. Depuis 2017 et l'élection de Macron, 42 milliards ont été pris aux retraités." Le membre de l'Union locale CGT d'Alès constate que les aînés sont "touchés de plein fouet par la précarité" et qu'ils sont "de plus en plus nombreux à avoir recours aux Restos du cœur."

La "dégradation des services publics" a aussi été pointée du doigt par la CGT alésienne qui regrette l'essor du "tout numérique" au détriment des rapports physiques, phénomène matérialisé, entre autres, par "des guichets de plus en plus rares dans les administrations." Et Alain Martin de conclure : "Les services publics, c'est comme les êtres chers. C'est quand ils ne sont plus là qu'on se rend compte à quel point ils nous manquent." 

Corentin Migoule

Corentin Migoule

A la une

Voir Plus

En direct

Voir Plus

Studio