A écouter Chrispohe Rivenq, directeur de cabinet du maire d'Alès, les jeux sont faits, la ludothèque d'Alès, installée au 22 rue Michelet depuis 13 ans, rouvrira ses portes dès septembre. La partie se jouait depuis près de deux ans. L'association La souris verte n'ayant plus les moyens humains et financiers d'assumer la ludothèque avait pour projet de donner ses pions à la municipalité. Chose qui a été acceptée sans être actée et depuis la partie n'en finissait pas, c'est en tout cas ce que pensaient les membres de l'association, ses bénévoles et ses adhérents. Alors à la veille de la fermeture définitive de la ludothèque, après maintes discussions avec Jean-François Ducamp, responsable du pôle Temps libre d'Alès, et des échanges de courriers avec Max Roustan, le brouillard ne s'étant toujours pas dissipé, l'association  a décidé d'aller chercher des réponses concrètes avant que les dès ne soient jetés.

Ce mardi 30 juillet une vingtaine de personnes s'est regroupée devant la mairie d'Alès, banderole en main, "Pour qu'Alès Agglo ait sa ludo". "Suite à un courrier envoyé par Monsieur le maire au mois de mars, nous lui avons demandé un rendez-vous pour lui expliquer notre situation et nos revendications" explique Hélène Ginoux, présidente de la ludothèque La Souris verte créée il y a 30 ans. Le sort de la ludothèque mais aussi celui de sa seule salariée, Anne-Sophie Richard sont en jeu dans ces revendications. "Car oui, il est peut-être question que la municipalité reprenne la ludothèque, nous leur offrons le fond, c'est-à dire plus de 2 000 jeux pour une valeur de près de 40 000€, mais nous ne savons pas quand. Nous sommes bientôt au mois d'août. Et puis, nous voulons pérenniser l'emploi d'Anne-Sophie qui pendant trois ans a fait un travail extraordinaire."

Remontés et motivés pour défendre ce service public qui accueille 200 adhérents par an, les membres de l'association et leurs soutiens, dont le socialiste Benjamin Mathéaud, ont poussé la porte de la mairie pour exiger un rendez-vous avec le maire. Une demande restée sans réponse. Ce sont Christophe Rivenq et Valérie Meunier, vice-présidente d'Alès Agglo et élue municipale déléguée à la petite enfance, qui ont descendu les escaliers pour entamer un dialogue entre deux portes. "La ludothèque vivra et sera rouverte dès septembre. Arrêtez de trouver des problèmes où il n'y en a pas. Depuis dix ans nous soutenons la ludothèque (avec des subventions, Ndlr) et nous continuerons à le faire" a répondu le directeur de cabinet. Quant à l'embauche d'Anne-Sophie Richard, là, Christophe Rivenq et Valérie Meunier ne peuvent pas tout miser dessus. "Comme le veut la loi, une fiche de poste sera diffusée. A ce moment-là le jury étudiera toutes les candidatures internes à la mairie. Si au sein de la municipalité nous n'avons les compétences requises pour le poste de ludothécaire, alors les autres candidatures seront prises en compte et Madame (Anne-Sophie Richard) pourra peut-être avoir le poste. Mais je ne peux rien promettre." Coup de bluff ou pas, pour l'association, la partie est déjà jouée en interne. Mais la présidente, Hélène Ginoux, ne compte pas déclarer forfait. "Christophe Rivenq s'est engagé à ce qu'Anne-Sophie soit auditionnée pour ce poste, alors elle postulera. Et nous allons appuyer sa candidature en envoyant des courriers. Il ne reste plus qu'à attendre maintenant."

Stéphanie MARIN

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