ALÈS Les avocats toujours inquiets pour leur tribunal
Ce mercredi matin, une vingtaine d’avocats du barreau d’Alès s’est rassemblée sur les marches du palais de justice pour protester, une nouvelle fois, contre le projet de loi de programmation pour la justice.
La satisfaction suite à l’annonce du maintien du tribunal d’Alès aura été de courte durée. C’était avant que les avocats découvrent que le projet de loi présenté par la ministre de la Justice, Nicole Belloubet, laisse les chefs de Cour -procureur général et premier président- décider de transférer, ou non, certaines compétences au profit de Nîmes. « Cela veut dire que nous n’avons, en définitive, aucune garantie de conserver nos compétences, explique Claire Sadoul, avocate. Le tribunal ne fermera pas, mais il sera peut-être une coquille vide, obligeant les justiciables à se déplacer à Nîmes. »
Alors, pour manifester leur colère, les robes-noires continuent d’arborer leur rabat-rouge sur leur tenue et ont décidé d’une journée « justice morte », ce mercredi, lors de laquelle toutes les affaires sont renvoyées. Le barreau d’Alès s’associe également au mouvement de protestation de l’intersyndicale Justice pour la journée du 30 mars. Le combat pour la défense du tribunal alésien n’est pas terminé.
Élodie BOSCHET