ALÈS Opération séduction pour la Police auprès des jeunes du quartier des Cévennes
Portée par l'association Prox Raid Aventure en partenariat avec la ville d'Alès, la journée de rapprochement Police/Population a connu son petit succès ce mercredi. Des dizaines de jeunes du quartier des Cévennes ont pu découvrir le milieu de la police, ainsi que celui d'autres corps de métier, à travers leur participation à des ateliers destinés à déconstruire les clichés et faire de la pédagogie dès le plus jeune âge.
Sous un soleil de plomb et une chaleur enfin digne d'un mois d'août, quelques dizaines de courageux ont pris part à la demi-douzaine d'ateliers installés par l'association Prox Raid Aventure. Composé exclusivement de membres des forces de l'ordre, le collectif mène des journées de rapprochement Police/Population depuis une dizaine d'années.
Après Nîmes avec ses quartiers de Valdegour et Pissevin la semaine dernière, c'était au tour de la capitale cévenole, qui comprend elle aussi des quartiers prioritaires dits "Politique de la ville", d'intégrer le dispositif. Ce mercredi, tout au long de la journée, à l'intersection de la rue de Lozère et du quai de Grabieux, le quartier des Cévennes s'est paré de jaune et noir, les couleurs de l'association Prox Raid Aventure qui, par l'intermédiaire de Anoueshe Ben Saidali, son coordinateur, a livré une série d'ateliers.
Si de nombreux bambins n'ont pas quitté le terrain de foot de fortune érigé en vue de symboliser la nécessité pour les policiers de s'appuyer sur le collectif, d'autres ont appris les rudiments du "Vovinam Viet Vo Dao", un art martial vietnamien enseigné par Didier Daix. "Je leur apprends surtout les techniques de self-défense plutôt que les coups d'attaque même si ce sport en comporte", indique le dernier nommé.
Les enfants, majoritaires ce mercredi matin alors que les adolescents et les jeunes adultes étaient davantage espérés dans l'après-midi, ont également apprécié le mur d'escalade (notre photo) en lequel le coordinateur de Prox Raid Aventure voyait le moyen de "combattre ses peurs et montrer qu'on peut grimper l'échelle sociale car, d'où l'on vienne, il n'y a pas de fatalité".
Présente en Cévennes ce mercredi matin, Iulia Suc, directrice de cabinet de la préfète du Gard, accompagnée de Didier Jaffiol, délégué de la préfète à Alès, a donné de sa personne en s'essayant à la plupart des ateliers de ce dispositif financé à 80% par l'État. L'occasion pour la jeune femme d'échanger avec Joël Baptiste, président de l'association Voyages Culturels qui a "distribué 68 000 livres en quatre ans" et créé, avec trois étudiants de l'école des Mines d'Alès, un appareil pour sensibiliser le grand public aux numéros d’urgence.
Plusieurs conseillers municipaux de la ville d'Alès ont honoré de leur présence ce rendez-vous. C'était notamment le cas de Soraya Haoues, Léa Boyer, et Valérie Meunier. Tout comme Pierre Martin qui a brillamment réussi le "parcours police" (notre photo). "Cette journée nous permet d'aller à la rencontre de la population et la jeunesse, car lors d'une intervention on n'a jamais le temps de discuter avec eux", résume Anoueshe Ben Saidali, coordinateur de l'association organisatrice. Et d'enfoncer : "C'est primordial de leur montrer que la police ce n'est pas seulement ce qu'ils voient à travers les médias, qu'on est des hommes et des femmes comme tout le monde, provenant de milieux divers."
Corentin Migoule