Pour la 2e année consécutive, le club de volley-ball d'Alès a frôlé la relégation en Nationale 1. L'équipe s'est finalement maintenue en ligue B, mais doit se ressaisir lors de la prochaine saison pour retrouver le parfum de la victoire. Rencontre avec Bertrand Nouis, Vice-président du CAC.

Objectif Gard : Comment analysez-vous le bilan de la saison ?

Bertrand Nouis : C'est une année décevante. Elle ne répond pas aux attentes placées dans l'équipe, et fait suite une autre saison déjà insatisfaisante. On a craint la relégation jusqu'aux 2/3 de la saison. D'abord, deux joueurs cadres ont été blessés une bonne partie de la saison, Perez et Anton (qui est également capitaine). Ensuite, on a assisté à un divorce entre le groupe et l’entraîneur. Ce dernier n'était plus suivi et l'équipe a presque fini la saison en auto-gestion. Nous avons donc décidé de le remplacer.

O.G : Qu'attendez donc vous du nouvel entraîneur, Ratko Peris?

B.N : On espère que le lien se fera et qu'il rétablira une relation privilégiée avec les joueurs. Nous sommes confiants. A 38 ans, Ratko est un ancien international qui a une expérience d'entraîneur. Il s'est fixé à Cambrai pendant 5 ans et y a fait l'unanimité. De plus, il a déjà rencontré tous les joueurs un par un. Le groupe a besoin d'exigence et de rigueur, et je pense qu'il pourra en apporter. Ils vont pas rigoler tous les jours, mais ils sont dans cette demande.

O.G : Vous avez recruté deux nouveaux joueurs, qui sont-ils? 

B.N : L'attaquant de pointe Patuc nous a quitté car il souhaitait rentrer en Slovaquie. Il sera remplacé par Pavel Bartik. A Sète l'an dernier, il a joué en ligue A à Beauvais pendant plusieurs années. Il a 33 ans et est plutôt sur la phase déclinante, mais en ligue B, il devrait être un attaquant performant.

En position centrale, nous avons à nouveau fait confiance à Haroldo, brésilien, qui était chez nous il y a trois ans. Il souhaitait revenir en France après une année à Tel-Aviv. Très avenant et sociable, il avait fait l'unanimité auprès du club et des supporters. C'est un bon serveur et un bon attaquant.

O.G : Après ces deux années difficiles, pourquoi n'avez vous pas décidé de remanier plus en profondeur l'équipe?

B.N : On a beaucoup discuté avec les joueurs. La saison ne reflétait pas le potentiel du groupe. On a décidé de leur faire confiance. Anton, Perez, Preval, Kukhar, les fils Amsellem, nous voulions garder ces joueurs qui ont des qualités indéniables. Beaucoup de nos joueurs ont évolué en ligue A, et notre niveau est tout à fait convenable pour une équipe de ligue B. Reste à faire des résultats.

O.G : Qu'est-ce qui manque donc au CAC pour faire de meilleurs résultats ?

B.N : Nos joueurs ont l'amour du maillot, le problème n'est pas là. Côté budget, même si les collectivités se désengagent, on a une enveloppe à la hauteur de notre niveau. Peut-être n'a-t-on pas fait les bons choix à certains moments.

O.G : Quelle est votre ambition aujourd'hui?

B.N : Cette saison, on a enregistré 15 défaites pour 11 victoires. Notre premier objectif est d'inverser la tendance et d'atteindre le 1er tiers du tableau, pour retrouver la ligue A d'ici 2 ans. Ce sera un championnat difficile. Rennes et Poitiers sont des clubs ambitieux, et nous avons des rivaux de marque.