BAGNOLS « On a retrouvé une bonne santé financière » affirme le maire en conseil municipal
La présentation des comptes de gestion et des comptes administratifs 2018 était au menu de la séance du conseil municipal de Bagnols, samedi matin. Des documents comme une photographie de ce qu’a été l’année budgétaire sortante, avec quelques enseignements.
Le premier, c’est que Bagnols a mangé son pain noir : les années budgétaires 2015 et 2016, marquées par une austérité matérialisée par une pause dans les investissements et de très (très) faibles marges de manoeuvre, appartiennent au passé. Ainsi, sur 2018, Bagnols a dégagé un excédent de fonctionnement de 3,75 millions d’euros, qui correspond à la capacité d’autofinancement de la Ville. Un chiffre important, « qui permet de couvrir une partie des investissements et du remboursement de la dette », note l’adjoint au budget Michel Cegielski. Et bonne nouvelle, ce chiffre est plus haut que jamais : « j’ai fait des recherches, on n’a jamais vu un tel chiffre, même en francs », soulignera le maire Jean-Yves Chapelet.
Une fois retranché de ce chiffre le déficit d’investissement, on obtient 330 350 euros qui viennent abonder les recettes de fonctionnement du budget primitif 2019 (comme des dotations de l’État de 60 000 euros supplémentaires aux montants compris dans ledit budget primitif), le tout alors que « nos objectifs 2018 tant en fonctionnement qu’en investissements ont été tenus », note l’adjoint. Bref, « c’est un résultat satisfaisant, nous avons fait des économies de fonctionnement et nous sommes dans une recherche continue d’optimisation », précisera-t-il ensuite.
« C’est le budget de la maturité financière »
« La situation financière de la ville s’est améliorée, c’est un bon résultat, mais il faut le modérer », lancera ensuite l’opposante Claudine Prat, avant d’estimer que « ces bons résultats sont liés essentiellement à la hausse des impôts et à des produits exceptionnels. » Le maire lui répondra en ressortant le chiffre de 330 000 euros d’excédent, fruit « d’économies de fonctionnement », tout en se disant « fier » du déficit d’investissement, « qui prouve que nous avons fait plus de 100 % des investissements prévus au budget 2018. » Le maire estimera ensuite que la Ville a « retrouvé une bonne santé financière » et qualifiera le budget 2018 rétrospectivement de « budget de la maturité financière. »
Dégainant une série de tableaux et de graphiques présentant les comptes administratifs des cinq derniers exercices censés appuyer son propos, Jean-Yves Chapelet estimera que la situation budgétaire de la ville était rétablie. « Ces chiffres sont certifiés, ni pessimistes, ni optimistes, affirmera-t-il ensuite. C’est la réalité. » L’opposant Serge Rouquairol reviendra brièvement sur la question des dotations de l’État : « la tendance est à une baisse de la Dotation globale de fonctionnement, et à une hausse de la Dotation de solidarité urbaine (DSU, ndlr), nous devons être très vigilants car les conditions d’attribution de la DSU sont très encadrées et peuvent nous échapper. » Jean-Yves Chapelet le rassurera sur ce point, en affirmant que « les critères de la DSU nous sont excessivement favorables, puisqu’ils s’agit notamment des charges de centralité », comprendre les services, notamment publics, se trouvant à Bagnols mais rayonnant sur l’Agglo.
Le compte administratif du budget principal sera voté avec six voix contre et une abstention.
Thierry ALLARD
thierry.allard@objectifgard.com
Et aussi :
Des sous pour le centre-ville : il a beaucoup été question du centre-ville lors de la séance, avec une délibération sur le FISAC (le Fonds d’intervention pour les services, l’artisanat et le commerce) et cinq pour des demandes se subvention dans le cadre du dispositif Coeur de Ville. « Vous êtes en poste depuis 2008, je trouve dommage d’avoir attendu ces projets pour vous occuper du développement économique et plus précisément du centre-ville », lancera l’opposant Christian Roux, avant de s’étonner du fait que le boulevard Lacombe et l’avenue Langevin ne faisaient pas partie du périmètre du FISAC et d’évoquer des projets commerciaux aux entrées de la ville. Il sera suivi par Jean-Pierre Navarro, qui qualifiera même le centre-ville de « désolant. » « Le centre-ville on s’en inquiète depuis longtemps », rétorquera le maire avant d’évoquer l’aide aux loyers ou encore le recrutement de deux animateurs du commerce. Quant au périmètre, « ce n’est pas moi qui l’ai tracé », ajoutera Jean-Yves Chapelet, et aux projets commerciaux, « on peut se nourrir de on-dit, mais la réalité, c’est que je n’ai eu aucun dossier. » Serge Rouquairol évoquera quant à lui la possibilité d’un « remembrement commercial » et de surtaxer les locaux commerciaux vides. Le maire répondra que la question du remembrement sera étudiée dans le cadre du diagnostic, mais que sur la surtaxe, « il faut faire attention aux fausses bonnes idées, aujourd’hui le principal problème touche aux surfaces disponibles. »
Des sous (bis) : décidément, les bonnes nouvelles financières se multiplient, puisque Bagnols a appris « cette semaine », qu’elle était éligible, comme d’autre villes du Gard, à la Dotation politique de la ville, attribuée par la préfecture. Elle n’a pas traîné à présenter des dossiers : deux demandes de subventions figuraient à l’ordre du jour ce samedi, pour la réfection du stade Léo-Lagrange et de la place Léon-Jouhaux.
Des nouvelles de l’IRM : le conseil municipal a voté à l’unanimité une motion impulsée par le député Anthony Cellier en faveur de l’attribution d’une deuxième IRM au Centre hospitalier de Bagnols. Le maire, également président du conseil de surveillance du CH, donnera sans trop pouvoir en dire les dernières nouvelles du dossier : « les choses se présentent de mieux en mieux. » La décision finale de l’Agence régionale de la santé est attendue pour le 16 avril, soit mardi.