"C'beuh daine". C'est le petit nom plein d'humour de la nouvelle bière blonde locale au CBD ardéchois. Un mois après sa sortie officielle, la boisson connaît un grand succès. 

Sa recette, on la doit à Benoît Dunand, qui a ouvert fin août 2021 le CBD shop "Le Jardin secret", au 36 rue de la République, à Bagnols. Et à Nicolas Lemaire qui a sa micro-brasserie "Beerock" à Saint-Alexandre depuis deux ans. Les deux jeunes entrepreneurs se sont rencontrés par le biais d'une connaissance commune. Rapidement le courant passe bien, la manière de travailler est la même. Alors ils se lancent dans une recette de bière au CBD.

Nicolas Lemaire part d'une base de blonde élaborée l'été précédent. Il aura fallu deux mois et plusieurs tests pour arriver au résultat final. En plus d'être originale, la bière est aussi locale. Les fleurs de CBD sont issues d'une production de l'Ardèche, le malt est bio et ardéchois également. Seul le houblon vient d'Alsace.

En consommant cette bière, vous ne ressentirez pas les effets du CBD mais seulement le goût. Le dosage est à 3g de fleurs par litre de bière : "C'est un ratio important. On a ce goût prononcé, ni trop, ni pas assez. C'est vraiment harmonieux et contrairement à certaines bières, on sent bien le CBD", assure Benoît Dunand. Pour parfumer le brassin, c'est la "trim" qui est utilisée, c'est-à-dire les feuilles et petites fleurs issues de la récolte qui ne sont pas gardées pendant la manucure. "Ça permet ainsi de valoriser des produits qui sont difficiles à vendre. Et on sait qu'ils n'ont subi aucun traitement. Le purin d'ortie sert d'engrais par exemple. C'est vraiment de l'agriculture raisonnée", poursuit le gérant de "Jardin secret".

Résultat : une bière blonde à 4,5° d'alcool, un petit peu amère mais pas trop au prix de 4 € la bouteille de 33 cl. On peut la trouver dans les rayons du CBD shop "Jardin secret", mais aussi sur les marchés et bientôt sur certaines cartes des restaurateurs des environs. Les 300 premiers litres se vendent extrêmement bien, un nouveau brassage est en cours. "Mais ça part vraiment plus vite que prévu", se réjouit Benoît Dunand.

Marie Meunier