Publié il y a 6 mois - Mise à jour le 06.05.2024 - La rédaction - 9 min  - vu 3635 fois

ÇA RESTE ENTRE NOUS Les indiscrétions de la semaine

C'est dimanche. Il est 12 heures. Savourez les indiscrétions politiques de la semaine !

La guerre est ouverte. Même si les deux protagonistes ne veulent pas encore entrer dans le match de la succession, force est de constater que c’est déjà bien le cas. On parle bien sûr de Nîmes et de Franck Proust, président de Nîmes Métropole et de Julien Plantier, le premier adjoint de Jean-Paul Fournier. Cette semaine, plus que les autres, la tension est montée d’un cran. Tout a commencé par le retour du Sénégal du patron du Colisée. Reposé, détendu, prêt au combat ? En tout cas, sa sortie médiatique aux Halles de Nîmes en a énervé plus d’un. Et en particulier son concurrent. Pourquoi ? Tout simplement parce que Franck Proust a réglé en deux heures un conflit qui oppose la ville et les étaliers depuis presque un an sur la collecte des déchets. Fin politique, le président de la Métropole a su négocier un compromis qui a satisfait les commerçants. Rassurés, ils ont même gardé l’intéressé à manger le midi. Alors, pour se venger, l’équipe municipale acquise à la cause du premier adjoint a monté en épingle une tout autre histoire. D’abord, en poussant le maire à croire que Nîmes Métropole avait organisé une rencontre sans le prévenir. Sauf que le vrai cabinet politique de Jean-Paul Fournier était parfaitement informé de ce déplacement. Ensuite, en considérant que les Halles sont du domaine réservé à la Ville. Mais la collecte des déchets est bien une compétence communautaire. Enfin, et c’est probablement le pire : en insinuant que durant le déjeuner avec les étaliers, Franck Proust se serait livré à un exercice de démolition contre le maire et ses services. Tout cela est forcément faux. Pour une seule et unique raison, s’il en fallait une : le président de Nîmes métropole est bien plus expérimenté que tous les jeunes élus de Nîmes réunis. Jamais il ne ferait de confidence publique ou privée sur le maire et son action. Par fidélité, par respect aussi. Ce nouvel épisode illustre parfaitement bien l’inquiétude qui monte en tout cas chez les Républicains nîmois. Les deux prochaines années risquent d’être très longues à ce rythme effréné de boules puantes et d’attaques gratuites… Qu’est-ce qui pourrait changer la donne ? La déclaration de candidature de l’un ou l’autre des protagonistes pour mettre la compétition sur la place publique. Une intention plus forte du maire est aussi envisageable. Ainsi, son choix sera difficilement contestable… Dans les deux cas, il est à parier que chaque élu, chaque républicain choisira son camp. Et d’une guerre en coulisse, on basculerait dans un affrontement public. La dernière solution, la plus sage, est que les deux hommes puissent se voir en tête-à-tête le plus rapidement possible afin de clarifier la situation et de mettre tout le monde d’accord. La Feria de Pentecôte arrive à grands pas à Nîmes. C’est toujours l’occasion, dans les arènes, devant une belle corrida, de se livrer à cœur ouvert. Ou au pire, le dernier lieu à la mode pour porter l’estocade…

Lachaud, même à Pont-Saint-Esprit. Yvan Lachaud après sa défaite de 2020 lors des municipales à Nîmes, s’était éloigné un temps de la politique. Mais comme on ne se refait pas, il envoie des cartes postales régulièrement depuis quatre ans. D’abord, en 2022, lors des législatives où il s’était présenté pour devenir député. Contre toute attente, il avait réussi à accrocher le second tour de belles manières en dépassant la candidate de La France insoumise alors que la vague des extrêmes était en marche. Cette fois, il n’était pas candidat et pourtant, à Pont-Saint-Esprit, depuis une semaine, on ne parle que de lui. Durant l’émission Le Club Objectif Gard spécial soirée électorale, dimanche dernier, il a glissé un mot sur l’appartenance politique du nouveau maire, alors que ce dernier avait assuré qu’il était apolitique. Horizons ou pas, Yvan Lachaud a réussi son coup : faire encore parler de lui. Et c’est loin d’être fini. Alors que les municipales à Nîmes approchent à grands pas, le Centriste a relancé son réseau, organise des rencontres avec des acteurs politiques. Et réunit régulièrement ses fidèles. Tout porte donc à croire qu’il faudra une nouvelle fois compter sur lui pour l’avenir de Nîmes…

La mauvaise semaine. Au Rassemblement national, les semaines se suivent, mais ne se ressemblent pas. Alors que le parti surnage dans les sondages successifs annonçant une grande victoire de Jordan Bardella aux élections européennes, la réalité locale est tout autre. La défaite à Pont-Saint-Esprit dimanche dernier a un sacré goût amer. D’autant que les élus et les parlementaires fanfaronnaient d’une victoire acquise avant le vote. Le seul à avoir fait preuve de prudence reste Julien Sanchez, le maire de Beaucaire qui, dès le départ, alertait en coulisse sur la quasi-impossibilité de s’imposer dans la commune du Gard Rhodanien lors d’une élection partielle. Ce dernier a aussi été au cœur de l’actualité avec l’annonce de son départ de la mairie de Beaucaire pour les fauteuils plus dorés de Bruxelles. À l’annonce, un parlementaire gardois a eu cette réflexion implacable : « Sanchez fait donc le choix de siéger avec les néo-nazis allemands et laisse sa place au photographe de Gillet… Dramatique vision de la politique et de l’intérêt des citoyens. » Reste à savoir quelles seront les conséquences de ce départ auprès des électeurs beaucairois ? Réponse dans moins de deux ans…

Sacré succès. Comme un air de Feria, ce samedi, dans les artères du cœur de ville. La Semaine Romaine a fait le plein et Jean-Paul Fournier, le maire, est particulièrement ravi. Lui qui a fait une déambulation à l’Esplanade et près des arènes ce samedi matin, n’en revenait pas du monde dans la ville. Bien sûr, le beau temps de retour ce samedi a aidé. Mais pas seulement. La volonté de l’opérateur Edeis et des services de la ville de mettre le paquet sur les animations hors des arènes a joué en faveur de cette réussite culturelle. Samedi après-midi, l’amphithéâtre a aussi fait le plein pour le spectacle "Germanicus et la colère barbare" « Quand c’est populaire, ouvert sur la Ville et dans l’esprit nîmois, les habitants sont au rendez-vous » rappelle un élu nîmois qui en profite pour faire le parallèle avec le précédent évènement culturel nîmois, plus confidentiel : « Quand on voit le montant versé pour la Contemporaine en comparaison et le peu d’attraction auprès des Nîmois, y a de quoi se poser des questions. »

Rainville recadré. Hier samedi, l'association « Sauvons Nimes Olympique » organisée une réunion publique pour le lancement du nouveau projet “CrocoSocios”. Cette réunion s’est déroulée dans la tribune Nord du Stade des Costières. Sans l’accord du maire de Nîmes. Mais avec celle de Julien Plantier et Nicolas Rainville. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle, le conseiller spécial de Jean-Paul Fournier s’est fendu d’un courrier à l’attention de l’adjoint aux Sports en copie au Maire et au Directeur général des services, Christophe Madalle, pour lui rappeler les règles du jeu. Dans cette missive dont notre rédaction a eu accès, Gérardo Marzo rappelle : « Je vous rappelle que la mise à disposition de salles qui est en place depuis quelques années maintenant, et que vous êtes censé respecter, est soumise à la validation de Monsieur le Maire. En conséquence, je considère que ce manquement est le reflet d'un mépris affiché et une volonté délibérée de s'affranchir de process qui sont établis afin de border toute mise à disposition de locaux. De plus, concernant la « tribune nord », il me semble qu'en qualité d'adjoint aux sports, vous ne pouvez ignorer la problématique du stade des Costières. La sécurité n'est visiblement pas, pour vous, un élément prioritaire !!!!! En conséquence, Monsieur le Maire attend de vous que vous reveniez à des arbitrages plus réfléchis et que vous respectiez les procédures mises en place. » L’ambiance est toujours aussi sympa dans les couloirs de la mairie…

"Slava Ukraini!" Vendredi, Nîmes Métropole annonçait fièrement la réception au sein de son bassin olympique Nemausa, des jumelles ukrainiennes Maryna et Vladyslava Aleksiïva, jeunes prodiges de la natation artistique, médaillées de bronze aux Jeux Olympiques de Tokyo ainsi que plusieurs fois championnes d’Europe et du monde. Originaires de la ville de Kharkiv bombardée par la Russie, notamment de leur base d’entraînement, les sœurs Aleksïïva ont dû quitter brièvement leur pays pour l’Italie. Pour la préparation des JO de Paris, le duo Aleksïïva s’installe donc au sein de Nemausa à partir de ce dimanche. Le président de Nîmes Métropole Franck Proust va même leur rendre visite mardi soir. Et pour fêter cette solidarité européenne, le drapeau ukrainien sera même installé sur la devanture de l’agglomération à partir de demain, lundi…

Un retournement acrobatique. Alors que Nîmes Métropole a su être au rendez-vous et a versé la somme de 100 000 euros pour accompagner la première édition de la Contemporaine, il semblerait que l’adjointe à la Culture de la Ville de Nîmes ait la courte mémoire. Après avoir exigé de Franck Proust la mise en œuvre d’une exposition sans son avis préalable dans les couloirs de l’Agglo et après avoir essuyé un refus de ce dernier, Sophie Roulle aurait pris la mouche. Désormais, les relations entre les deux élus seraient très froides, même polaires. Encore davantage depuis que l’adjointe se serait rapprochée du premier adjoint Julien Plantier alors qu’il y a encore quelques semaines, elle refusait de s’asseoir à ses côtés lors des réunions de groupe à la Ville… Un joli retournement de situation. Que certains qualifient plutôt de retournement de veste en bonne et due forme…

Mission jeunesse alésienne. Jeudi dernier, le président d’Alès Agglomération Christophe Rivenq réunissait au HUP d’Alès de nombreux acteurs du territoire afin de définir communément une trajectoire pour l’enseignement supérieur sur l’intercommunalité. L’objectif est clair : 500 jeunes supplémentaires en formation sur le territoire, pour porter le nombre à 2500. Pendant la réunion, l’homme fort d’Alès a évoqué les améliorations qu’il aimerait porter sur la mobilité. Au début du mois d’avril, Montpellier a officiellement lancé sa candidature au Service Express Régional, dans l’optique d’installer un futur RER métropolitain. Christophe Rivenq compte bien s’introduire dans la brèche, puisqu’il a annoncé pendant ce rendez-vous : « Je candidate pour qu’Alès soit dans ce nouveau système de RER à Montpellier ». Par ailleurs, il a été confirmé que le Riche Hôtel, libre depuis le départ du couple Rath, sera transformé pour accueillir des logements pour les étudiants…

Valentine s’en va, un collaborateur arrive. Alors que la rumeur courait depuis plusieurs mois, à chaque fois démentie par l’intéressée, cette fois, c’est vrai. Valentine Wolber, élue nîmoise et directrice générale adjointe à la CCI Gard, est sur le départ. Difficile de connaître parfaitement les raisons de ce départ soudain, mais après avoir fait l’intérim pendant huit mois au poste de directrice générale, finalement, le président de la CCI Occitanie avait refusé de la confirmer à ce poste. Dans la foulée, elle avait attaquée à titre personnel devant le tribunal administratif cette décision. Contactée, Valentine Wolber confirme nos informations et déclare : « Je suis heureuse de toutes mes décisions. » Par ailleurs, on apprend dans le même temps que le président Éric Giraudier vient de recruter un nouveau collaborateur : Mathis Gérard. Ce dernier va gérer l’agenda du président et ses réseaux sociaux…

Meilleur arbitre de Ligue 2 ? Qui sera désigné meilleur arbitre de Ligue 2 pour la saison 2023-2024 ? La prochaine cérémonie des Trophées UNFP arrive à grands pas et selon nos informations, l’adjoint aux Sports de la ville de Nîmes fait partie des nominés. Nicolas Rainville qui entame ses derniers matches avant une retraite d’arbitre bien méritée, connaîtra le sort réservé par ses pairs dans quelques semaines… Mais cette récompense, s’il l’obtenait, pourrait venir clore de la meilleure des manières une belle carrière dans le football professionnel…

Une entreprise gardoise au Canada avec le Premier ministre. La société gardoise Pack Solutions spécialisée dans la gestion de contrats d’assurance-vie et d’épargne, a eu l’honneur de faire partie de la délégation des entreprises représentant la France et d’accompagner le premier ministre dans son déplacement à Montréal les 11 et 12 avril dernier. Ce déplacement organisé par Business France constitue forcément une réelle reconnaissance pour l’entreprise qui en a profité pour inviter Gabriel Attal à découvrir prochainement ses locaux aux Angles et à Nîmes. Pack Solutions, pionnière dans son secteur, cumule les succès et les chiffres impressionnants. En deux ans, elle vient d’augmenter de 50% son chiffre d’affaires et ses effectifs. Ainsi, sous l’impulsion de Franck Proust, elle a ouvert dernièrement un site dans la capitale du Gard pour accueillir une trentaine de collaborateurs…

Le Printemps vendu. Une page se tourne pour la brasserie Le Printemps à Nîmes, située à l’angle du boulevard Amiral Courbet. Selon nos informations, après 35 ans d’activité intense, Sophie Gomez la gérante, et son frère Jean-Philippe viennent de vendre l’établissement à un entrepreneur de Jonquières Saint-Vincent. Alors que la période de pandémie liée à la COVID a bouleversé le monde de la restauration, il a offert aussi à Sophie et Jean-Philippe de nouvelles opportunités. C’est donc une nouvelle vie personnelle et professionnelle qui s’offre à eux. Non sans un pincement au cœur de laisser derrière eux cette affaire familiale, qui dès leur plus jeune âge était au service pour accompagner leur papa dans cette aventure nîmoise… Le fiston en salle et la grande soeur en cuisine en mijotant de bons petits plats. Désormais, l’établissement historique nîmois va changer de main et de famille...

Les indiscrétions font une pause dimanche prochain. Rendez-vous le dimanche 19 mai 2024, au cœur de la Feria de Pentecôte à Nîmes, pour des coulisses de la vie politique toujours aussi croustillantes…

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