ÇA RESTE ENTRE NOUS Les indiscrétions de la semaine
La Droite gardoise a perdu sa boussole ! En ce moment, l’actualité politique se polarise autour de l’élection à la présidence du Conseil départemental. Une belle collectivité d’un milliard d’euros de budget gérée par la Gauche. Depuis que le Rassemblement national a annoncé qu’il voterait pour le candidat de la Droite, Richard Tibérino, Les Républicains sont gênés aux entournures. C’est peu dire… En majorité relative, ce ralliement impromptu et sans contrepartie permet à la Droite et au Centre d’ouvrir les portes du pouvoir. Les trois voix de l’extrême-Droite, ajoutées à celle des centristes, assurent au candidat LR une victoire dès le premier tour. À quelques mois des élections départementales, le symbole est fort. Mieux, ce basculement pourrait faire la différence dans les urnes, peut-être en juin prochain. Laurent Burgoa, président de groupe Le Bon sens républicain et le secrétaire départemental, Franck Proust, l’ont bien senti. C’est d’ailleurs pour ça qu’ils ont milité pour présenter un candidat, contre l’avis du maire de Nîmes, Jean-Paul Fournier. Seulement, depuis quelques jours, le discours a changé. La position a évolué. Ces responsables politiques ont reculé. Jeudi soir, sur le plateau de notre émission 19 heures, le live Laurent Burgoa nous a dit ne pas vouloir être « élu avec les voix du Rassemblement national. » Ah bon ? Quelques jours auparavant, ce même Laurent Burgoa affirmait qu’à Nîmes métropole Franck Proust avait été élu avec les voix du RN - même si ces dernières n’ont pas fait basculer le scrutin. À propos de Franck Proust, le chef des Républicains du Gard nous confiait, il y a à peine un mois, que « dans l’urne, on ne sait pas ce qu’il se passe. S’ils (les élus RN, NDLR) veulent voter pour nous, ça les regarde. Mais il n’y aura aucun accord. » Cette volte-face met en exergue le grand malaise de la Droite. Aux dernières élections départementales de 2015, leurs candidats ont fait campagne sur la diabolisation du RN. Comment cinq ans plus tard accepter de se faire élire grâce à ses adversaires ? Et puis, en quoi consisterait cette ''non-acceptation'' des voix du RN ? S’ils sont élus le 27 novembre, la Droite refusera-t-elle le pouvoir en démissionnant ? Quid du fonctionnement de la collectivité avec un vote du budget 2021 prévu en décembre pour permettre au tissu associatif de bénéficier de ses subventions ? Et puis, que diraient les électeurs de voir leurs élus refuser le pouvoir ? Par ses tergiversations, la Droite perd le nord. Petit à petit, le piège tendu par le RN se referme…
Henry Brin candidat à sa succession. Les élections à la Chambre de métiers et de l'artisanat du Gard auront lieu en octobre 2021. Le président Henry Brin est candidat à sa propre succession, selon nos informations. Celui qui achèvera son premier mandat a bien l'intention de poursuivre ses actions locales mais aussi au niveau nationale pour accompagner les artisans du territoire durant encore quelques années. Face à lui, un nom revient avec insistance, Éric Affortit, l'ancien président de la Capeb du Gard et ex-colistier de Serge Alméras, président de la CMA pendant de nombreuses années. Éric Affortit veut aussi jouer une carte à la Chambre de commerce et d'industrie du Gard dont les élections auront lieu à peu près au même moment. Un peu trop d'ambition qui risque d'aiguiser l'appétit de quelques-uns.
Françoise Dumas dit « non » aux Régionales. À l’approche des élections Départementales et Régionales, LREM (La République en marche) se cherche une stratégie. Le but étant d’implanter le parti présidentiel dans le territoire après des élections municipales ratées. La technique ? Le noyautage ou l'art de se greffer à une liste assez populaire permettant à coup sûr de décrocher un ou plusieurs élus. À Paris, le parti présidentiel a proposé à Françoise Dumas la tête de liste pour les Régionales d’Occitanie. Une Région détenue par la présidente socialiste Carole Delga. La Nîmoise a décliné la proposition. Il faut dire que Carole Delga se situe clairement dans l'opposition à Emmanuel Macron et n'est pas favorable à une alliance avec son parti. La députée espère donc avoir plus de chance dans le Gard.
L'organigramme de Nîmes métropole se dessine. Quelques mois après son arrivée à la tête de la collectivité, Franck Proust prend ses marques et commence à imposer sa patte avec son équipe. Après avoir fait le ménage dans les services stratégiques comme la Communication ou les Finances, c'est dans l'administration que les choses évoluent. Selon des documents consultés, l'organigramme de Nîmes métropole fait état de l'installation de neuf DGA (directeur général-adjoint de service administratif), tous sous le commandement d'un directeur général des services ,Jean-François Lheureux. Ce même Lheureux qui était jusque là secrétaire général sous l'ère Lachaud. D'ailleurs, à l'époque du Centriste cette administration ne comptait que six DGA . On nous avait parlé d'économie et de millefeuille administratif, non ?
Christophe Madalle s'ennuierait-il ? En réunion avec ses équipes, le directeur général des services de la ville de Nîmes est toujours aussi efficace. Bon manageur, il a toujours le bon mot pour motiver ses troupes et s'assurer que l'huile est bien dans tous les rouages. Mais tout au long de la journée, dans son bureau de l'Hôtel de ville, on ne peut pas dire que c'est la grande joie pour les quelques-uns qui ont l'occasion de le côtoyer. Le patron de l'administration s'ennuie. Il a l'impression de réaliser inlassablement les mêmes tâches. Et les projets qui s'offrent à lui n'ont plus tout à fait le même intérêt qu'il y a quelques années. Lui qui avait rêvé de prendre la tête de la Ville et de l'Agglo doit se contenter du même rôle. Mais comme un vieux loup, il observe attentivement et attend la nuit pour attaquer. C'est quand la lumière va s'assombrir à Nîmes métropole qu'il sortira ses armes. Et deviendra potentiellement la solution. Patience et longueur de temps font plus que force ni que rage...
« Monsieur le président par intérim… » Vous l’aurez compris, en politique, l'intitulé ça en jette et ça compte. Du coup, la Droite n’a pas boudé son plaisir de titiller Alexandre Pissas, jeudi lors de la commission permanente. Ex-premier vice-président, Alexandre Pissas est devenu président par intérim en attendant la nouvelle élection de l’exécutif, le 27 octobre. Alors, en préambule de chacune de leurs interventions les élus se sont adressés à Alexandre Pissa en l’appelant « Monsieur le président par intérim. » Une petite pique pour celui qui « nous avait fait danser en 2015 », tacle la Droite et le Centre, orphelins de son ralliement qui aurait pu les propulser à la tête du Département.
Alexandre Pissas futur président d'Habitat du Gard ? Président intérimaire du Conseil départemental, le socialiste aurait bien aimé conserver ce mandat. Mais ses camarades de la majorité lui préfèrent Françoise Laurent-Perrigot. Comme en 2015, Alexandre Pissas entretient le suspense quant à son vote. En situation de majorité relative, sa potentielle défection ou abstention pourrait causer une défaite de la Gauche et donc, une victoire de la Droite. Selon nos sources, en échange de son ralliement, le maire de Tresques conserverait ses mandats actuels et obtiendrait même la présidence d’Habitat du Gard, une présidence qu’il convoitait tant il y a cinq ans. Rattaché au Département, l’office public de l’habitat regroupant 15 500 logements est présidé depuis 2004 par Denis Bouad. Élu au Sénat, le Blauzacois n’a pas d’autre choix que de céder sa place. En décembre, un conseil d’administration devra donc lui élire un remplaçant.
Fournier et l'opération Barkhane. Cette semaine, lors d'une visite de terrain avec le préfet du Gard, Didier Lauga, le maire de Nîmes a salué la présence militaire dans le centre-ville de Nîmes. Depuis la fin octobre et les récents attentats de Conflans-Sainte-Honorine et de Nice, des militaires de l'opération Sentinelle, une trentaine, patrouillent quotidiennement Nîmes. Jean-Paul Fournier ravi de ces actions de sécurisation a fini par s'emmêler un peu les pinceaux en saluant les militaires de l'opération... Barkhane. Rappelons au maire de Nîmes que l'opération Barkhane est une opération militaire française menée sur des théâtres extérieurs, en particulier au Sahel et au Sahara. Sauf à ce que les secousses sismiques et la tectonique des plaques aient fait se déplacer géographiquement la ville de Nîmes vers l'Afrique, on devra se contenter pour le moment des militaires de l'opération Sentinelle.
Département : qui pour remplacer Françoise-Laurent Perrigot ? À l’approche du renouvellement de l’exécutif, la Gauche (Parti socialiste-Europe Écologie Les Verts-Parti communiste français) prépare sa stratégie. Si l’actuelle deuxième vice-président, Françoise Laurent-Perrigot, parvient à conserver la majorité, son poste sera vacant. Qui pour la remplacer ? Dans les exécutifs des mairies, départements et régions, la parité est obligatoire. Pour ne pas bousculer les équilibres politiques à quelques mois de nouvelles élections, la place sera attribuée à une femme, issue du groupe socialiste et apparentés. L'élue PS du canton de Calvisson, Maryse Giannaccini, tiendrait la corde. À quelques mois des élections, cette nouvelle fonction pourrait lui donner d'avantage d'envergure, son binôme Christian Valette, ayant choisi de ne pas se représenter.
Catherine Bernié-Boissard n'a perdu de temps. Après l'annonce du renvoi en correctionnelle de Franck Proust dans l'affaire de la SENIM, l'ex-élue socialiste à la ville de Nîmes a réagi immédiatement : "Sauf à considérer que M. Proust soit l’objet d’un acharnement judiciaire, force est de constater qu’il y a bien une affaire délictueuse de la SENIM dans laquelle l’actuel président de Nîmes métropole est impliqué. Après le rejet de son pourvoi en appel et en Cassation, M. Proust est donc renvoyé devant le tribunal correctionnel. Sans préjuger de sa culpabilité, mais pour lui permettre de préparer sa défense en toute liberté, il serait légitime que l’élu se mette en congé de ses diverses fonctions jusqu’à la conclusion de la procédure. C’est une question de morale et de civisme." Depuis ce samedi, très peu de réactions pour le moment de la classe politique. Même si en "off", certains préparent les armes pour proposer au président de Nîmes métropole "de se mettre en retrait afin de préparer sa défense lors de son procès en 2021." C'est joliment dit.
La revue de presse qui passe mal. La préfecture du Gard comme cela peut arriver à n’importe qui a fait une mauvaise manipulation il y a quelques jours en adressant sa revue de presse interne non pas aux agents mais à l’ensemble des rédactions locales. Dans ce résumé de l’actualité du jour, on retrouvait essentiellement des articles d'Objectif Gard. Ce qui n’a pas plu, mais pas du tout, à nos amis confrères de la presse quotidienne, de la presse hebdomadaire et de la presse d’annonces légales. Lesquels se sont fendu d’appels au service Communication et même carrément d’un courrier officiel au préfet du Gard ! Qui, soit dit en passant, à autre chose à faire en temps de pandémie que de gérer les égo de quelques-uns. Drôle de conception en tout cas de la confraternité. D’autant que notre rédaction ne fait que son travail. Un travail qui en plus de 12 ans d’existence, semble de plus en plus poser des problèmes à certains. Merci confrères.
Objectif Gard, le magazine. Cette semaine, on a appris aussi que nos confrères avaient pris l’habitude de scruter attentivement notre petit nouveau-né, Objectif Gard, le magazine. Non pas pour s’informer et saluer le travail de nos journalistes. Non, non ! Ils prennent un malin plaisir à relever la liste de nos partenaires-annonceurs qui achètent des pages de publicité avant de les solliciter pour se plaindre de ne pas avoir les mêmes dans leur canard. Jusqu’à même un courrier électronique à Henry Brin, le président de la Chambre de métiers et de l’artisanat du Gard, il y a quelques jours, lui intimant l’ordre de débloquer rapidement du budget publicitaire ! C’est mal connaître le bonhomme qui n’a pas apprécié ce manque de délicatesse et l'a fait savoir à qui de droit. Ce nouvel épisode pourrait prêter à sourire s’il n’était pas devenu le nouvel usage régulier à l'encontre d'un journal qui, rappelons-le, n’a jamais bénéficié d’aucun traitement de faveur de qui que ce soit et encore moins de la part des "copains" de la presse. Merci confrères (bis).
La rédaction