Publié il y a 10 ans - Mise à jour le 17.12.2013  - 3 min  - vu 387 fois

CANTONS La carte est entérinée mais les avis restent partagés

La nouvelle carte cantonale

La nouvelle carte cantonale

Les conseillers généraux ont approuvé à une courte majorité la carte des cantons (voir ici), derrière un vote politique, de nombreuses contradictions sont soulevées localement.

A la demande du groupe socialiste et du président Alary, le vote s’est fait à bulletin secret pour un total de 23 voix pour, 20 contre et 3 abstentions. Une position assez politique puisque le vote des conseillers généraux n'était que consultatif et ne remet pas en cause le découpage général. Après les prises de position politiques de ces dernières semaines, c'est donc maintenant au cas par cas que la situation est commentée par les élus locaux.

La parité pour seul bénéfice pour le PC

Les communistes n'ont pas caché dès le début du processus leur opposition à cette réforme qui revient pour eux  à "éloigner les lieux d'intervention et de décision des citoyens" La section alésienne du PC souligne "qu'un canton allant de Concoules à St Jean du Gard n'a aucun sens, pas plus que celui d'Alès à Lussan où le député PS Verdier se voit ouvrir les portes d'Alès". La parité est bien le seul aspect recevable pour le Parti qui ne voit là "qu'un projet qui menace dangereusement le pluralisme politique en renforçant le bipartisme au profit du PS et de l'UMP". Si nationalement, les cantons ruraux sont majoritairement à droite, le Gard se distingue en effet en affichant la spécificité inverse : la campagne gardoise est acquise au PS voire même au PC en Cévennes. En effet 6 des 8 cantons PC sont en Cévennes et trois sont déjà regroupés sur le nouveau canton de Rousson qui récupère St Ambroix et Barjac à côté de Bessèges, et deux sur le canton de La Grand Combe qui va de Génolhac à Lasalle en passant par St Jean du Gard. Les sièges de Lucien Affortit (PS), qui ne se représentera d'ailleurs pas pour l'ex canton "digéré" de St Jean du Gard ou de Bernard Portalès (DVG) à Bessèges seront donc soumis à cette rude concurrence qui verra de toutes les façons disparaître des représentants du Front de Gauche.

La dure réalité sur le terrain

Les douze élus de l'opposition à droite étaient positionnés contre cette "mauvaise réforme" depuis l'origine avec une levée de bouclier dès le mois de mai dernier à l'apparition des premiers découpages. Certains comme Thomas Vidal à Valleraugue, n'ayant pas hésité à évoquer "la mort de la ruralité". En Cévennes Gérard Roux (UDI), le seul conseiller général de droite a décidé de jeter l'éponge. Il ne se représentera ni à la mairie de St Hilaire de Brethmas en 2014, ni aux cantonales en 2015.

Situation compliquée enfin sur le terrain aussi pour les écologistes. Si Christophe Cavard à St Chaptes et et Eric Doulcier au Vigan apportaient leur soutien à la nouvelle carte, Geneviève Blanc s'abstenait. "Même s'il y a un progrès par rapport à la première carte parce qu'elle tient plus compte des intercommunalités - (maintenant que nous sommes entrés dans Alès Agglo sic) - je ne peux comprendre dans ce découpage cette volonté de ne pas reconnaître cet ensemble cévenol à l'Ouest d'Alès (Corbès, Mialet, St Sébastien, Soustelle, Thoiras...) identifié comme un territoire avec un potentiel rural à fort développement". "Nous déposerons dans les jours qui viennent une motion puisque nous en avons le droit". A noter que le maire d'Anduze, Bonifacio Iglésias avait déjà qualifié le nouveau découpage de ce canton qui va de Lédignan à Sauve d'aussi "indigeste qu'inconsommable".

Coté PS, Yvan Verdier, dont le canton de Lussan disparait,  avait déjà annoncé dans  la presse "qu'il ne se ferait pas Hara Kiri ", Le secret des urnes aura permis à l'un ou l'autre élu du PS de protester également. Mais quelques soient les commentaires, qu'ils soient politiques ou très ancrés au terrain, le sentiment général des conseillers actuels interrogés est qu'une page de l'histoire du territoire vient d'être réellement tournée...

A la une

Voir Plus

En direct

Voir Plus

Studio