CENDRAS Le maire s’engage dans la bataille contre les pesticides
Parallèlement à plusieurs communes françaises qui viennent d’interdire l'utilisation des produits phytosanitaires chimiques sur leur territoire dans l’espoir de faire réagir le gouvernement, Sylvain André, maire de Cendras, prend à son tour un arrêté anti-pesticides.
En cette rentrée, la polémique enfle sur les distances de sécurité minimales à adopter entre les zones d'épandage de pesticides et les habitations. Alors que le gouvernement propose un périmètre de 5 à 10 mètres, les écologistes dénoncent des mesures minimalistes. Pour tenter de faire bouger les lignes, une quarantaine de maires ruraux a pris des arrêtés anti-pesticides ces derniers jours, à l’image aujourd’hui du Gardois Sylvain André, maire de Cendras.
Désormais, sur sa commune, l’utilisation de produits phytopharmaceutiques est interdite en plein champs à une distance inférieure à 150 mètres d’une habitation. « Ce n’est pas un arrêté anti-agriculteurs », prévient d’emblée l’élu cévenol, mais plutôt un appel à la mobilisation des élus et de la population pour porter le débat au niveau national. « On sait tous que les pesticides, ce n’est pas bon. Il faut que nous accélérions sur ces questions pour faire évoluer les pratiques. »
Pour accompagner ce changement, « un grand plan de soutien et de financement pour les agriculteurs doit être mis en place pour les aider à se convertir au bio », estime Sylvain André. Les exploitants agricoles concernés de sa commune ont été prévenus en amont de cette décision. Dans le Gard, Sylvain André n’est pas le premier maire à aller dans ce sens. Hier, celui de Méjannes-le-Clap, Jérôme Bassier, lançait le mouvement dans le département. Faut-il s’attendre à un effet boule de neige ?
Élodie Boschet