Le plan de déconfinement prévu à partir du 11 mai, sera présenté en détail ce mardi 28 avril à l'Assemblée nationale par le Premier ministre Edouard Philippe. En attendant, les Républicains ont formulé leurs propositions. Franck Proust, l'adjoint au maire de Nîmes, vice-président du Parti Populaire Européen (PPE), nous les présente.

Depuis plusieurs jours, la France attend avec impatience le plan de déconfinement du Gouvernement. Il sera présenté ce mardi 28 avril par le Premier ministre avant un vote consultatif de L'Assemblée Nationale. À droite, on réclame 24h de réflexion pour se prononcer sur les différentes mesures. Une demande qui n'a pas été accepté par la majorité. Qu'importe, les Républicains ont décidé de présenter leurs propres propositions.

La ligne des Républicains est basée sur un triptyque : "protection des populations, reprise économique et volonté de se placer en opposition responsable" explique Franck Proust, membre du conseil national du parti de Droite.

"L'urgence absolue c'est de trouver une réponse sanitaire à cette crise avec des règles qui n'évoluent pas au fil du temps. En particulier pour nos maires et l'ensemble de nos élus locaux qui ont besoin de visibilité" rajoute l'ex-député européen.

Pour éviter une seconde vague, les élus de la Droite suggère la généralisation des tests et des masques. Mais surtout, "de réarmer l'hôpital avec un plan d'investissement massif dans les hôpitaux et établissements de santé en gelant notamment toute fermeture de lit et en revalorisant les salaires des personnels soignants." 

Autre enjeu d'importance, le volet économique. "Plus vite nous aurons les réponses sanitaires, plus vite on pourra redémarrer l'économie. Ainsi le choc social sera de moindre importance."

Pour les Républicains, la réouverture des cafés et des restaurants doit être actée pour le 11 mai. "Sachant qu'il est évident que d'un département à l'autre, la situation est différente. Il faut donc prendre en compte cette réalité."

Pour éviter l'asphyxie des entreprises "nous proposons l'annulation pure et simple des charges sociales et fiscales, le report du paiement de la TVA exigible pour les deux premiers mois de confinement ou encore le doublement du fond de solidarité de 7 à 14 milliards d'euros pour prolonger les aides jusqu'au 1er septembre 2020" rajoute Franck Proust.

Par ailleurs, la Droite souhaite la défiscalisation complète et sans plafond des heures supplémentaires travaillées entre mars et décembre 2020 "pour aider les salariés à faire face à la crise."

Enfin, "pour être une opposition responsable encore faut-il pouvoir exercer son rôle, avec sérieux et en respectant toute la procédure démocratique car voter un texte à l'issue de la présentation par le Premier ministre c'est se moquer des élus" interpelle le Nîmois qui rajoute : "voter un plan de déconfinement dans la précipitation, de le faire assumer par les députés puis se reposer sur les maires en l'absence de mesures suffisantes de protection, c'est du mépris pour les élus quelque soit le bord politique."

Enfin, pour Franck Proust "que le Chef de l'État reconnait l'efficacité du couple maire-préfet est une bonne chose. Cela engendrera peut-être pour le jour d'après une véritable décentralisation mais qui devra être assortie de moyens financiers car aujourd'hui, le Gouvernement décide, les maires appliquent et surtout payent. Il suffit de voir comment s'organise la rentrée scolaire du 11 mai prochain."