ÉDITORIAL 424 millions d'euros pour transformer Nîmes sur les 50 prochaines années !
On parle souvent du nouveau stade des Costières à l'horizon 2026. Un projet dantesque, l'un des plus gros d'Occitanie sur les dix prochaines années. Mais un autre immense projet, toujours local, cette fois porté par deux entités publiques, verra aussi le jour dans les prochaines années.
On parle ici du Nouveau programme national de renouvellement urbain (NPNRU) porté par la ville de Nîmes, maître d’ouvrage, et Nîmes métropole, mobilisées pour sa mise en œuvre et son financement. À la fin du quatrième mandat de Jean-Paul Fournier, le maire de Nîmes, c'est un total de près de 200 opérations sur les trois quartiers populaires de la Ville, Pissevin-Valdegour, Chemin-Bas-d’Avignon Clos-d’Orville et Mas-de-Mingue, qui auront été réalisés. Le coût : 424 millions d'euros financés par les collectivités locales et l'État. Deux fois le prix du futur stade Nemausus. Après huit années de préparation, la phase opérationnelle arrive et les enquêtes publiques sont en cours. La fin du premier semestre 2023 devrait voir l’aboutissement des procédures et le début des chantiers. Plus de 1 000 logements seront détruits, au moins le même nombre reconstruits. De nouveaux équipements publics vont pousser comme des champignons, un environnement transformé pour le bien-être des habitants qui le méritent. Ces derniers ont d'ailleurs été sollicités pour co-construire les nouvelles unités de vie au travers des maisons de projets, pour ceux qui le souhaitaient. Pour les autres, qui ont déjà perdu espoir vu la lenteur administrative, ou qui ne souhaitent pas voir le moindre coup de pioche, ils vont devoir se faire une raison. Car la rénovation urbaine est enclenchée et aura lieu. À la bonne heure. Elle va ouvrir ces quartiers sur la Ville pour les 50 prochaines années et les générations suivantes. Espérons surtout que ce désenclavement favorisera la mixité sociale. L'amélioration de l'habitat et des espaces extérieurs offriront plus de perspectives et moins d'insécurité. Une meilleure desserte des transports urbains accélérera la dynamique économique. Pour qu'au final, le meilleur soit enfin mis en lumière : l'identité multiculturelle, le dynamisme démographique et le tissu associatif et culturel brillant !