Publié il y a 4 ans - Mise à jour le 16.11.2020 - abdel-samari - 2 min  - vu 1403 fois

ÉDITORIAL Est-ce que le jeu en vaut réellement la chandelle ?

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Est-ce la Gauche a déjà perdu le Département ? La question se pose ce lundi quand on voit à quel point les réactions sont nombreuses après les déclarations de Gilbert Collard la semaine dernière sur notre plateau. Pourtant, il n'y avait jusque là aucune raison pour que tout cela change jusqu'aux prochaines échéances de 2021. La majorité relative des forces de Gauche fonctionnait plutôt bien avec un Denis Bouad, à la tête de l'exécutif, capable de mettre tout le monde d'accord entre une Gauche engagée et une Droite plus dure notamment sur les mineurs isolés, pour ne prendre que cet exemple. Mais tout a basculé cet été. Forcé par la direction nationale du Parti socialiste, l'ancien maire de Blauzac est parti au Palais du Luxembourg non sans quelques querelles avec son premier vice-président, Alexandre Pissas. Le début de la fin. Plus de cap et une administration déboussolée. En pleine covid, on a connu mieux. Alors, oui le maire de Tresques fait ce qu'il peut. Un intérim en telle circonstance, il aurait bien passé son tour. Mais blessé lors des Sénatoriales, il a décidé de jouer son va-tout en trente jours chrono. Et préparer la suite. Une suite avec la Droite de toute évidence car en additionnant les voix du Rassemblement national, il n'y a plus beaucoup de doute, le prochain président devrait être le républicain nîmois Richard Tiberino. Reste toutefois quelques inconnues et, en corollaire, les conséquences. Est-ce que tous les élus de la Droite "molle", dixit Collard, et du Centre vont accepter de voter pour un président alors qu'ils ont parfaitement conscience qu'il sera forcément élu avec les voix mêlées de l'extrême-Droite ? Ou peut-être avec une pince à linge sur le nez ? Est-ce qu'à l'issu du vote, Jean-Paul Fournier provoquera une rupture avec le front Burgoa-Proust-Tiberino ? Potentiellement oui car après lui avoir tordu le bras pour lui faire céder l'opportunité de présenter un candidat, il n'acceptera pas d'être assimilé de près ou de loin avec les amis de Marine le Pen. Déjà fâché avec Laurent Burgoa, ses foudres pourraient donc se faire sentir cette fois-ci jusqu'au Colisée. Alors, est-ce que le jeu en vaut réellement la chandelle ? Est-ce cela le groupe le Bon sens Républicain ? Prendre les rênes d'un exécutif quoi qu'il en coûte quitte à renier ses valeurs républicaines et à regarder ses chaussures plusieurs mois ? Chacun prendra ses responsabilités mais poser la question, c'est déjà y répondre.

Abdel Samari

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