Publié il y a 1 an - Mise à jour le 23.11.2022 - Abdel Samari - 2 min  - vu 758 fois

ÉDITORIAL Été caniculaire 2022 : le Gard compte ses morts

les urgences de Nîmes

Les urgences du CHU de Nîmes

- Archive Objectif Gard

L’été 2022 a été le deuxième été le plus chaud depuis 1901 et a eu un impact sanitaire important, s'alarme Santé publique France dans son rapport rendu public hier.

Les périodes de canicules ont entraîné un excès de mortalité toutes causes confondues à l’échelle nationale estimé à 2 816 décès, soit une surmortalité relative de +16,7 %. Ces épisodes se sont inscrits dans un contexte particulier, à la fois sur le plan sanitaire avec une recrudescence de l’épidémie de Covid-19, mais également sur le plan climatique comme le rappelle le site de l'État. Conclusion : des recours aux soins multipliés par deux aux urgences et par trois pour les consultations SOS médecins durant les périodes de canicules, par rapport aux périodes hors canicules. La première population concernée : les personnes de 75 ans et plus. Plus de la moitié (51 %) des passages aux urgences et 29 % des consultations SOS Médecins ont concerné cette catégorie d'âge. En Occitanie, 509 décès en excès ont été estimés, soit une surmortalité relative de +17 %. En comparaison aux autres, l’Occitanie est la région avec l’effectif de décès en excès estimé le plus élevé. Au niveau départemental, le Gard est malheureusement en tête avec +134 décès (+22 % de mortalité relative). Ce triste résultat prouve une fois encore que le contexte de changement climatique oblige à un stratégie d’adaptation et d'anticipation, particulièrement sur les territoires les plus impactés. Ce n'est pas en juin prochain qu'il faudra s'alarmer mais tout de suite. L'impérieuse nécessité de prendre le sujet à bras-le-corps en adoptant plusieurs mesures simples et efficaces. Identification des personnes à risque, dispositif de prévention et formation si nécessaire pour faire adopter par tous les gestes favorables à la santé en cas de fortes chaleurs. Alerte au population comme lors des épisodes de pluie intense. Et pourquoi pas des prises en charge salariales pour les familles aidantes et travailleuses lors des pics de chaleur ? La mobilisation doit être totale. À la fois par les acteurs publics, mais aussi privés. La santé n'a pas de prix, sauf à vouloir enterrer nos aînés à chaque fin d'été...

Abdel Samari

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