ÉDITORIAL Fournier-Giraudier : un destin lié qui touche à sa fin
Eh oui, il ne reste que quelques mois de mandat au président Giraudier. Et déjà des candidats semblent se bousculer au portillon pour lui succéder, même dans sa propre majorité.
Les visites de chantier s'enchaînent ces derniers jours aux quatre coins du Gard. Les maires ou président d'intercommunalité entament la dernière partie de leur mandat. Et l'heure est arrivée de montrer leur belle réalisation. Dans une heure sur Objectif Gard, vous découvrirez la réussite de Jean-Yves Chapelet, le maire de Bagnols avec la nouvelle salle de spectacle du Gard Rhodanien, Pyramide. À Nîmes, tous les chantiers ne sont pas terminés. Le parc Jacques Chirac arrivera bien après 2026. Tout comme d'ailleurs l'autre grand chantier promis lors de ce mandat : la rénovation des Halles. Renvoyée après 2026 au regard des tensions avec les étaliers. L'an prochain, Jean-Paul Fournier aura mieux à faire que de s'embarrasser à négocier avec des commerçants. Il coupera le ruban devant le Palais des Congrès. Ce nouveau site économique à destination des congressistes de France et de Navarre offrira à coup sûr de nouvelles opportunités pour la capitale du Gard. Et pour les commerces, restaurants et hôtels, du pain bénit. Un autre spot économique est dans la dernière ligne droite de sa construction : le futur siège social de la CCI Gard. Critiqué longtemps par l'opposition pour son coût exorbitant, d'ailleurs tout autant que le Palais des Congrès par la gauche nîmoise, le président Éric Giraudier a réussi un coup de force, envers et contre tous. Reste à savoir maintenant s'il aura les ressources pour amortir la dépense. Il va lui falloir en vendre des wagons entiers de formations et des m2 d'espaces à louer pour arriver sur les bons rails financiers des comptes de la Chambre consulaire. S'il ne parvient pas aux objectifs, il risque de la payer cash après 2026. Au moment où il devra remettre en jeu son tablier. Eh oui, il ne reste que quelques mois de mandat au président Giraudier. Et déjà des candidats semblent se bousculer au portillon pour lui succéder, même dans sa propre majorité. Un peu comme Jean-Paul Fournier... Finalement, les deux hommes paraissent avoir un destin lié. Rappelons que la majorité municipale, sous l'impulsion du maire de Nîmes, a racheté l'ex-siège historique de la Chambre rue de la République et, dans le même temps, a vendu le parc des expositions à la CCI. Une relation politique et économique fructueuse touche à sa fin. Les municipales à Nîmes dans quinze petits mois auront forcément un impact indirect sur les prochaines élections de la CCI. Comment imaginer un maire de la ville-préfecture du Gard farouchement opposé au président de la CCI ?