Objectif Gard : Vous avez été élu maire en 2020, quelle a été la raison de votre candidature ?

Patrick Benezech : J'étais conseiller d'opposition durant la mandature précédente. Ce qui m'a motivé à devenir maire, c'est d'être actif et constructif pour le village. Ce que j'ai souvent tendance à dire, c'est qu'on est dans des villages qui risquent plus ou moins de devenir des dortoirs. Ce qui m'intéresse, c'est de redynamiser le village, de donner vie et de garder aussi l'esprit que l'on a.

Qu'est-ce que votre commune possède en particulier, qui peut donner envie d'y vivre ?

Peut-être la tranquillité, on essaie d'agir dans ce sens, le fait de bien vivre. C'est vrai qu'on n'est pas pourvus en commerces comme Vergèze ou Uchaud, mais il y a des communes plus importantes, qui ne sont pas forcément bien loties non plus. Ce sont aussi des difficultés quand on est à proximité de grandes métropoles comme Nîmes et Montpellier. Mais nous avons un cadre de vie plutôt sympathique.

Quelle est votre sensibilité politique ?

Je suis de sensibilité de gauche, mais encarté dans aucun parti. Je suis aussi conscient que gauche et droite parfois, ça ne veut pas dire grand-chose et qu'il vaut peut-être mieux un bon élu de droite qu'un mauvais élu de gauche. Mais un bon élu de gauche, c'est parfait (sourires). À vrai dire, je reste sur mon mandat de maire. J'ai mes convictions et mes avis personnels, mais du moment que ça n'impacte pas la commune, j'évite de les mettre sur la place publique.

Quels projets avez-vous pu mener depuis le début de votre mandat ?

On a commencé le mandat avec la création de deux classes supplémentaires pour l'école qui avaient été initiées par le conseil municipal précédent. On a concrétisé cette réalisation. En termes de projets, on a aussi rénové la mairie qui était dans un état un peu délabré. On avait une agence postale qui était très souvent fermée. Je pense que tous les villages sont confrontés à la même problématique. On a choisi d'opter pour une agence postale communale qui se trouve maintenant dans la mairie, ouverte tous les jours, sauf le lundi. C'est un point qui est apprécié des administrés. On a fait aussi pas mal de voiries avec environ 750 000 € de travaux.

On a été confrontés aux inondations du 14 septembre 2021, il a fallu aller chercher des subventions auxquelles on pouvait avoir droit. On a pu aussi créer d'un city-stade, un projet qui a été porté par le Conseil municipal des jeunes, qui a été créé aussi sous cette mandature puisque ça n'existait pas. Et puis, le projet phare, c'était celui de la place, qui répondait à la fois à une amélioration de la sécurité, puisqu'on est passé en zone partagée avec une vitesse limitée à 20 km/h et un changement de revêtement. C'était aussi pour accentuer le bien vivre ensemble et le bien vivre à Mus. Elle a redonné de l'espace aux piétons. Je vois des administrés que je n'avais pas l'occasion de voir, des mamans avec leurs enfants qui sont sur la place, donc ça fait plaisir à voir.

Beaucoup de projets accomplis, certains sont-ils en cours ?

Oui, je crois que si je dois résumer, c'est passionnant, mais chronophage. On a encore quelques voiries à réaliser, mais qu'on fera en interne, parce qu'il faut digérer un peu le financement des travaux précédents. Le mandat, c'est aussi tout ce qu'on peut faire comme événement pour créer des liens. On a eu récemment la fête de la Truffe fin janvier, un événement qui s'inscrit aussi dans la durée. La date en 2026 est déjà arrêtée, ce sera le dernier week-end de janvier.

Quel est votre avis sur le logement social ? En possédez-vous sur la commune ?

Bien sûr nous avons des logements sociaux. C'est une obligation, c'est inscrit dans le PLU (Plan local d'urbanisme), même si on n'est pas dans la limite des 3 500 habitants. Chaque fois que nous réalisons des lotissements, il y en a 20 % en logements sociaux. Actuellement, il y en a cinq en construction sur le lotissement des Pascalets.

Quelles relations entretenez-vous avec Philippe Gras, président de la CCRVV ?

On n'est pas du même bord politique, mais j'ai de bonnes relations avec Philippe Gras, comme je crois que c'est le cas avec tous les élus de la communauté de communes. Sur la façon d'aborder, il y a toujours plusieurs façons de faire et il y a peut-être des améliorations, mais j'entretiens des bonnes relations avec lui.

Avez-vous décidé de vous représenter en tant que maire ?

Je n'ai pas encore pris ma décision parce que comme je le disais tout à l'heure, c'est quelque chose de passionnant, mais de chronophage. J'avais souvent entendu des maires dire, "on met notre vie privée entre parenthèses". Je le vis complètement. Je veux finir le mandat sereinement et me focaliser sur les actions qui restent à réaliser. Je pense que c'est un petit peu prématuré de se déclarer aussi tôt, un an avant. Je pense qu'il y aura au moins une deuxième liste, peut-être une troisième.

Un dernier mot ?

Oui, sur la place de notre mairie. On donne les moyens aussi aux commerçants de pérenniser leur activité. Maintenant, la balle est dans leur camp. Il y a du stationnement, on se déplace plus facilement à pied. On a mis tout en œuvre pour que ça se passe bien et on attend de voir dans le futur. Aussi, on va lancer un appel à projets pour un commerce puisque nous disposons d'un local de 50 mètres carrés.