EUROPENNES. "Oui, nous sommes populistes", reconnait le candidat FN Louis Aliot
Ce matin c'est depuis Beaucaire, seule commune remportée par le FN aux municipales gardoises, que le candidat FN Louis Aliot a choisi de faire son escale de campagne pour les européennes du 25 mai. L'attaché parlementaire de Marine Le Pen, candidat malheureux aux municipales de Perpignan espère bien obtenir l'heureuse issue de Julien Sanchez : "Selon les sondages, nous pouvons obtenir entre 2 et 4 candidats dans notre circonscription (sud ouest, NDLR) et nous aurons un groupe au Parlement européen, c'est sûr".
"Pour moi, le terme de populiste n'est pas insultant", reconnait Louis Aliot
Pour obtenir ce groupe, le parti nationaliste doit faire élire 25 députés dans 7 pays différents. Avec la montée du populisme en Europe, la balance aurait tendance à pencher en leur faveur. Et puis, avec zéro député élu en 2009 dans la circonscription sud ouest, difficile de faire pire... "Pour moi, le terme de populiste n'est pas insultant, si cela signifie que l'on veut tout faire pour le peuple et par le peuple, je pense que c'est cela la démocratie", pense Louis Aliot faisant l'impasse sur l'aspect "démagogique" de la chose.
Alors ce matin, c'est bien un discours radical et parsemé de lendemains meilleurs qu'a prononcé Louis Aliot. De l'Europe de Jean Monnet, "nous voulons en sortir" puisque selon lui "l'Europe ne protège pas les agriculteurs, les petites entreprises qui font la richesse de la France !". "Oh, mais c'est vrai qu'en France, on ne s'intéresse qu'aux entreprises du CAC 40"., assène-t-il. C'est oublier le nombre d'emplois indirects qu'engendrent ces entreprises...
"Nous sommes européens, la France est dans l'Europe, la géographie nous contredirait si nous prétendions le contraire. Mais nous voulons sortir de cette Europe et en bâtir une autre", affirme Louis Aliot, fidèle au discours de la patronne du FN. Cette nouvelle Europe mettrait fin à l'espace Schengen, la libre circulation des biens et des personnes avec le rétablissement des barrières douanières et le retour à la monnaie nationale, ce bon vieux franc. Reste que dans ce monde de libre échange, pas sûr que les barrières douanières sont les armes idéales pour favoriser la croissance et conserver notre niveau de vie... A Louis Aliot de démontrer le contraire.
Coralie Mollaret