« C’est un retour aux sources ! L’Institut se réinstalle dans un lieu fondé à l’initiative du Père Emmanuel d’Alzon en 1894 », se réjouit Yvan Lachaud, rappelant l’histoire du lieu qui a l’origine fonctionnait tel un patronage en accueillant des jeunes en difficulté. Le but était de leur donner une formation morale et organiser leurs loisirs. Depuis, la fonction du site a peu changé. Connu sous le nom de l’œuvre Argaud, il a longtemps été un centre aéré privé côtoyé par de nombreuses générations de Nîmois. Désormais, il est géré par l’Institut Emmanuel d’Alzon avec un bail locatif de 70 ans.

Après huit mois de travaux, le directeur de l’établissement était fier d’inaugurer deux nouvelles structures : le Relais petite enfance (RPE) et la Maison des familles. C’est la première fois que d’Alzon crée ce type d’équipements, alors que l’Institut compte déjà trois crèches et accueille 300 enfants. Un million d’euros a été investi pour remettre à neuf 300 m2 de cette bâtisse. Le rez-de-chaussée est réservé au Relais petite enfance. Il s’agit d’un lieu ressource pour les professionnels de l’accueil individuel que sont les assistantes maternelles et les gardes à domicile.

Plutôt que de garder les enfants à domicile, elles peuvent se déplacer dans ce RPE pour bénéficier d’un espace adapté et d’animations particulières. « C’est un métier qui isole beaucoup. On leur propose des animations variées, adaptées aux tous petits et ça leur permet d’avoir un matériel qu’elles ne peuvent pas forcément se payer chez elle. On propose aussi des temps festifs », explique Carole Malaval, coordinatrice du Relais Petite Enfance d’Alzon.

Papothèque et joujouthèque

Il s’agit de la cinquième structure de ce type existante sur le territoire de Nîmes métropole après Château Silhol, Papillon vole, Les ribambelles à Nîmes et la Croix gardianne à Saint-Gilles. Environ 115 assistantes maternelles de certains quartiers nîmois mais aussi de Rodilhan, Manduel, Redessan et Bouillargues peuvent bénéficier de cette structure. « On touche déjà une quarantaine d’assistantes », félicite Carole qui accueille des enfants de 0 à 3 ans. Cela permet aussi d’échanger entre professionnels.

Place à l’étage à la Maison des familles, un lieu d’accueil, d’information, d’écoute et de soutien. « C’est vraiment la famille au sens large du terme : parents, futurs parents, grands-parents, oncle, tante, les aidants… », tient d’abord à préciser la coordinatrice des lieux, Céline Basso de Marco. Le public s’y rend pour être orienté vers la bonne structure, la bonne association pour répondre à un besoin particulier. Un accès numérique est également disponible. Surtout, des rendez-vous hebdomadaires de soutien à la parentalité sont prévus. Le mardi, c’est papothèque pour simplement discuter autour d’un café.

Le centre de loisirs rouvre à la Toussaint

Les parents peuvent aussi bénéficier d’ateliers de bien-être, bricolage, couture et de rencontres thématiques. Le mercredi après-midi et le samedi matin, ils peuvent jouer avec les enfants dans la joujouthèque. Ce lieu propose aussi des ateliers pour apporter une aide méthodologique pour les devoirs pour les enfants et les parents. Il s’agit de la deuxième maison des familles à ouvrir dans la capitale gardoise, on en recense dix sur l’ensemble du département.

« Sur ce secteur, on avait beaucoup de demandes. Il y a besoin d’être présent ! Il faut souligner que l’on n’est pas en concurrence avec les associations locales, nous sommes là pour mettre en valeur leur travail », complète la responsable pour d’Alzon. Cette nouvelle double structure veut pouvoir répondre à toutes les interrogations des parents et leur donner tous les outils pour gérer au mieux leur parentalité. Il est également possible de rencontrer des professionnels pour lutter contre l’obésité et la dyslexie.

Concernant ce lieu qui a conservé une magnifique chapelle, l’Institut Emmanuel d’Alzon, dont les établissements sont situés à proximité, ne compte pas s’arrêter là. D’autres travaux sont prévus pour permettre la réouverture du centre de loisirs, sans hébergement, d’ici la Toussaint où les enfants pourront profiter d’une immense cour. Et dans un an et demi, c’est une installation sportive qui verra le jour, de quoi offrir un véritable complexe pour les enfants de tout âge.