Publié il y a 2 mois - Mise à jour le 12.09.2024 - François Desmeures - 2 min  - vu 1641 fois

FAIT DU JOUR Au Pont de Rastel, les travaux du pont submersible vont commencer

Côté Génolhac, si le pont est signalée, la traversée est désormais envahie de végétaux

- François Desmeures

Il y a un an, élus et habitants s'étaient retrouvés dans ce hameau divisé entre Génolhac et Chamborigaud pour réclamer le retour du pont submersible, emporté en 2021 par la crue du Luech. L'autorisation formelle de reconstruction est enfin tombée la semaine dernière. Les travaux doivent commencer ce mois-ci, pour un achèvement prévu au 31 janvier. 

Côté Génolhac, si le pont est signalée, la traversée est désormais envahie de végétaux • François Desmeures

"Ça s'est débloqué du jour au lendemain !" Maire de Chamborigaud, Émile Corbier pense tout de même que l'intervention de l'agglomération d'Alès, auprès de la DDTM (direction départementale des territoires et de la mer) y a été pour beaucoup. Bien que six résidents habitent de l'autre côté du Luech et que le pont les contraignait à un tour d'un quart d'heure sur une route empruntable à 5 km/h (et interdite aux plus de 3,5 tonnes), la DDTM refusait, en effet, la reconstruction du pont submersible (relire ici l'article consacré à la mobilisation du 3 octobre 2023). 

"Il fallait prouver l'antériorité du pont submersible sur la loi sur l'eau de 1992. Je crois qu'on a trouvé une facture du pont, acquitée en 1949, rigole Émile Corbier. Mais le vrai problème était de créer un ouvrage qui, en cas de pluie, ne fasse pas monter l'eau à l'aval. Il a fallu remodeler le premier projet pour ne pas dépasser trois centimètres de surcôte à l'aval. On a reçu l'autorisaiton formelle la semaine dernière." 

En octobre 2023, habitants et élus avaient manifesté dans le hameau de Pont de Rastel pour réclamer le retour du pont submersible • François Desmeures

Et si Génolhac avait manifesté avec Chamborigaud l'an dernier, c'est bien le côté de Chamborigaud qui était concerné par l'absence d'accessibilité. Dans le hameau, le Luech marque la séparation entre les deux communes. "De l'autre côté, je connais évidemment tous les résidents, poursuit Émile Corbier. Leur vie a été totalement chamboulée depuis 2021." Un maire qui loue d'ailleurs le "fair-play" de son voisin de Génolhac, qui paiera la moitié des 120 000 € de restes à charge communaux. "Ils n'ont pas râlé alors que les habitants de Génolhac ne sont pas réellement impactés." 

Dans la foulée de l'autorisation, le marché public a été monté. "Finalement, c'est l'entreprise qui refait actuellement le pont principal qui a été retenue." Buesa aura donc beaucoup d'équipes à Chamborigaud et Génolhac, en automne et hiver. Et devra faire face à un défi de taille, dans cet étroit hameau : apporter les poutres de 23 mètres de long qui composeront le pont. "L'entreprise a proposé de poser une grue de 80 tonnes sur une journée, sur la petite place, explique Émile Corbier. Les poutres arriveront sur des chariots articulés et la grue les verticalisera pour les poser sur les culées, quand elles seront sèches." Les poutres n'arriveront pas avant le mois de novembre et une seule journée de grue sera nécessaire. Le pont fera trois mètres de large. 

Côté Chamborigaud, les résidents attendent le retour du pont avec impatience • François Desmeures

"Une petite grue restera de l'autre côté de la rivière pendant toute la durée du chantier", poursuit le maire de Chamborigaud. 80% du montant des travaux sont subventionnés par l'État, la Région et le Département, dont la présidente a même ajouté une somme imprévue de 60 000 €, en plus des 15% habituels, au moment de la chute du pont principal, en mars dernier. L'accident d'un pont aura, finalement, donné un petit coup de pouce à un autre...

François Desmeures

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